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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 22:38

Chil Hotel... ne paie pas de mine mais bien placé. Au calme, à 2 pas de la grande artère commerçante... Providencia ! Tenu par des copains du puertonatalais.

Avec tout ça on n'a pas encore réglé nos problèmes d'avion. Direction LAN pour essayer de se faire rembourser l'A/R Calama et anticiper notre départ en NZ. 1H d'attente pour rien. Refilent le bébé à QANTAS. Hé oui, dans le monde One World et son billet TDM, c'est celui qui vend le plus de miles qui décide, donc les australiens ! Nous voilà repartis... nous arrivons à trouver l'immeuble après quelques cafouillages, mais de Qantas que nenni. Envolés ! N'ont plus qu'un bureau à BA. On appelle à BA... il était 16h55 et le mec avait visiblement prévu de démarrer son week-end à l'heure... donc, après s'être dit oulala... vont me faire suer ces deux-là... nous met en attente et se casse... on rappelle 5mn après... nos bureaux sont ouverts du lundi 9h au vendredi 17h... nous sommes vendredi 17h... grand moment de solitude !

Bien... on rappelle notre agence londonienne et on va se contenter de ce qu'ils nous proposent (un peu moins gentillement que la fois précédente)... départ mercredi 24... pas avant ! La chance nous abandonne... 5-6 jours à passer ici alors qu'initialement nous en avions seulement projeté 2 !

Ce sera donc 3 nuits à Santiago et 2 à Valparaiso... on réserve un B&B sur la colline (pas dur... y a que des collines !) pour lundi.

On part un peu se promener à Bellavista... quartier le plus grouillant de la ville, touristes et autochtones confondus. On s'installe pour dîner dans un resto garanti pur chilien et on se désinstalle... on veut manger dehors... un immense patio nous tend les bras au coin de la rue suivante avec pas moins d'une quinzaine de restos qui s'entremêlent... l'embarras du choix... on choisit le 1er en arrivant et on le regrette vite... on tire la gueule... c'est pas bon, y a rien à manger et en plus c'est cher ! On râle et on décourage les gens qui veulent s'assoir à côté de nous... ouais... on s'amuse comme on peut ! N'y allez pas, c'est pas bon ! Qu'on leur dit... et ils s'en vont ! Du coup, le patron vient nous apporter pour se faire pardonner une assiette de desserts... tout aussi mauvais que le reste ! On y touche à peine, la cuenta y vamos ! Le plus incroyable c'est que nous nous apercevrons a posteriori que notre guide porte ce resto aux nues ! Sans doute un changement de proprio ou de chef ou les 2... Ah oui, essentiel... c'est un resto arabe et la bonne cuisine arabe... on connaît, non ?

Le matin... on bulle... impossible de décoller avant midi... après on se rattrape... non stop jusqu'au soir ! Au bout de 2 jours, on finit par connaître Santiago comme notre poche ! Ou presque... très agréable du reste de s'y promener... en restant 1j comme prévu on n'aurait rien vu, rien senti ou perçu de cette cité muy agradable... Fait chaud, voire très chaud... entourée de montagnes... ça manque même un peu d'aération.

Dans les rues, une classe moyenne globalement un peu moins friquée qu'en Argentine mais qui semble plus homogène socialement. La démocratie chrétienne au pouvoir est pourtant de droite alors que la présidente argentine s'ancre de plus en plus à gauche au point de sans doute bientôt rallier le camp des chavinistes. En tout cas elle est omniprésente sur les écrans de télé, discourt pendant des heures sur tout et rien, distribuant sa propagande et distillant quelques pincées de social par ci, quelques bribes de nationalisme par là... ça occupe les ondes et le peuple qui pendant ce temps lui fout la paix ! Quand on discute avec les gens ils croient tous que l'Europe dans sa globalité est asphyxiée, ruinée... et qu'il est donc temps pour eux de récupérer les Malouines ! Sujet plus que récurrent ! S'ils s'approchent un peu trop près... à la 1ère bombinette du 1er sous-marin anglais croisé... ils ferons vite demi-tour sur place pour un retour précipité à la maison ! C'est ça l'Argentine, beaucoup de vent.

La politique chilienne a paradoxalement l'air d'être plus équilibrée. A l'inverse des argentins qui comme nous sont endettés jusqu'au cou, la dette est ici inexistante. Ils ne dépensent que ce qu'ils gagnent et regorgent de matières premières coûteuses comme le cuivre et le lithium ! Pas de pauvreté apparente dans la ville. Pas de laxisme administratif non plus comme chez la voisine, ici les impôts sont collectés, sinon les amendes pleuvent... les connexions informatiques entre les services fonctionnent, les banques, quand elles ne sont pas nationalisées, ont un devoir de transparence. Sur la route, on nous a bien prévenus avant de nous laisser les clés... les flics verbalisent ! On verra bien à terme qui des 2 s'en sortira le mieux... mais je parierais volontiers sur le Chili ! Bien que tout ne soit pas top... l'éducation et les universités sont chères, la santé aussi... les multinationales qui investissent ici ne paient pas d'impôt. Les US sont très présents... Clôture de la parenthèse politique.

Le centre ville (à visiter) est moins vaste qu'à BA. Deux journées sont largement suffisantes pour en faire le tour. Il fourmille cependant de tous petits quartiers cachés entre 2 artères principales, quelques rues, quelques dédales d'un univers tout à coup plus intime, plus accueillant, plus chic ou plus festif. On grimpe sur une petite colline que nous n'avions même pas aperçu le 1er jour tant elle se fond au coeur du parc qui l'entoure... il faut s'avancer un peu pour s'apercevoir que ça grimpe... et que ça grimpe beaucoup ! Le sommet est même vertigineux !

Un petit mot sur les chiens. Ils sont omniprésents au Chili. Les gens adorent les chiens, surtout les gros. Ils vivent solitaires ou en petites meutes, dans la rue, dans les parcs. Ils sont bien dodus, les gens les nourissent, leur construisent et entretiennent des niches un peu partout... ça se passe bien. Ces canins ont l'air très dégourdis et très tranquilles... dépourvus de la moindre agressivité ! Par contre la nuit... surtout à Valparaiso... sur la colline, les bruits portent... on entend souvent au loin des aboiements sans fin lorsque les territoires de 2 meutes errantes se confondent...

Le soir, petite cave à vins tenue par des français du sud-ouest... on se délecte de 2 plats basques, morue à la luzienne et petits piments farcis à la brandade... un délice ! Le sauvignon est du même acabit. On se délecte religieusement... Un petit fondant fait maison en dessert... me voilà réconcilié avec la gastronomie internationale !

Le lendemain, départ à la gare routière direction Valparaiso ! Il paraît que soit on l'adore, soit on la déteste ! Quelques français s'y sont installés, hôtels et restos... comme il se doit. Le port est à 2h de bus de la capitale ! 1ère impression de saleté et de vétusté, surtout en bas, près de l'eau... mais dès qu'on monte un peu tout s'éclaircit, la magie opère... ces grands flancs de collines colorés à perte de vue accrochent la rétine... on se prend à sourire et à s'apaiser.

Le vent est là, comme le Pacifique à nos pieds... les bateaux de tous genres, militaires et marchands... quelques voiliers aussi, peu nombreux. La côte pacifique sud n'incite pas à la plaisance. Elle est redoutable. Les vents au nord de la Patagonie sont parmi les plus violents.

On se promène dans la zone touristique, on flâne, on prend et reprend sans cesse les mêmes chemins en découvrant chaque fois, une façade, une couleur, un jardin, une terrasse avec une vue sur la ville à couper le souffle. Autant Santiago peut sembler pesant et austère, orné de ses monuments aux coupes staliniennes, autant Valparaiso est aérienne, légère et colorée. L'affrontement de l'ordre et de la poésie... Car nous sommes ici dans l'antre des poètes... Pablo Neruda, Gabriela Mistral, ...

Aujourd'hui Mayoune est un peu malade... tous ces changements climatiques l'ont perturbée. Il est temps que nous nous retrouvions en NZ... dans notre « petit » campervan douillet... pour remonter à notre rythme cette île aux hommes en noir ! D'ailleurs ce soir, faudra pas se louper... on choisit le campervan ! Nos 3 prochaines semaines en dépendent en partie...

On reviendra sans doute au Chili dans un avenir pas trop lointain... ne serait-ce que pour visiter enfin ce désert d'Atacama enchanteur que nous idéalisions tant !

 

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 05:05

Petit village minier, on est presque arrivé. Le passage de la frontière est un peu galère... argentins et chiliens ne s'apprécient guère, donc ils font chacun traîner les formalités...

Temps patagon : couvert. Giboulées, vent. Et un peu avant la fin de l'averse... magnifique arc-en-ciel ! Pas du tout la même atmosphère que sur le versant argentin. Puerto Natales est certes touristique mais on sent que la ville n'attend pas après le tourisme. Ils existaient avant. Les faciès changent aussi, plus austères, rudes, plus... ibériques ou plus andins. Moins souriants, moins cajoleurs. Ils nous observent avant de nous parler.

On file à l'hôtel... c 'est un copain d'Yvounet... mi amigo de Juan... qui le tient ! Christophe... « grande gueule » et attachant. On est apparemment loin d'avoir les mêmes idées sur tout... mais c'est un gars sans détour, authentique, entier. Un bourlingueur, un self-made man... qui a atterri là on se demande comment... mais qui donne vraiment l'impression de s'y plaire et d'aimer ce pays ! Ce soir... coquilles St Jacques et centolla au menu... la carne argentine s'est muée en pescado ! On picole ferme...

Dans ce bled, on a enfin l'impression d'avoir changé de continent ! L'Argentine, charmeuse et agaçante, est derrière nous. Bienvenudo en America del Sur !

Le lendemain, on part en voiture de loc pour le parc Torres del Payne. On a eu du bol d'en trouver une... on voulait une petite auto, nous voilà affublés d'un SUV... pour un prix moitié moindre que notre loc argentine. Et vu l'état des routes de terre (ou plutôt de caillasses et troucasses)... c'est pas du luxe et même une chance ! On a vu une voiture retournée dans le fossé les 4 fers en l'air et on a été à 2 doigts à diverses reprises de l'imiter... des ornières d'anthologie... que si un pneu par mégarde s'y égare, il n'en ressort pas vivant. Bref une attention de tous les instants et quelques sueurs froides !

Sinon... le parc est splendide, au moins dans ses parties nord et sud... le centre a brûlé il y a un mois. Tout est calciné... paysage lunaire. Un jeune israélien a mis le feu à son PQ (on leur apprend à faire comme ça à l'armée) ! Sauf que chez eux il y moins de vent... Il nous aurait fallu un jour de plus sur place pour tenter une marche d'approche de 5h et nous retrouver au pied des tours... on a croisé plein de jeunes qui partaient pour plusieurs jours (ou arrivaient), sacs de 15 à 20kg sur le dos. On en a pris en stop. Certains avaient bravé des vents de 160km/h pour finalement ne pas apercevoir la moindre arête de la moindre tour... Le temps est si instable et changeant qu'il faut en plus avoir la chance d'être là au bon moment. Pour nous, superbe journée !

Le jour suivant pas la même limonade... nous voilà embarqués pour une croisière le long du fjord de « la ultima esperanza » ! Rien que prononcer son nom... vous glace l'échine ! Comparé à l'Argentine, le Chili est vraiment un pays très organisé... parfois ça frise le paramilitaire... On est loin du 1er arrivé, 1er servi ! Une majorité de touristes locaux... on discute avec nos voisins attitrés... portenos et anglais... ils nous ont regroupés entre étrangers ! L'anglais est un ancien referee de rugby... Damned... un arbitre anglais... the worst man all around the rugby planet ! Suis pas fier de frayer avec l'ennemi... mais il me prend dans le sens du poil... et commence par me dire que l'arbitrage de la finale en NZ n'avait pas été correct ! Il n'a pas été jusqu'à dire qu'il aurait aimé que nous gagnions... mais seulement que nous méritions de gagner ! Déjà ça... sont filous ces rosbifs !

Cette excursion est vraiment inintéressante au possible... il pleuviote sans cesse, les nuages sont bas...donc question paysage ce n'est pas très dégagé... et question bébêtes c'est encore pire... on devait voir des cormorans... s'il y en avait une dizaine à tout casser... des lions... pas l'ombre d'un... des condors... ils sont restés au nid (il faut au moins 40km/h de vent pour qu'ils décollent et puissent planer)... et ce jour-là... pas le moindre zéphyr ! L'arnaque totale quoi ! A peine débarqués du bateau... ils nous entassent dans des bus, direction une estancia... pour une parilla... méchoui local... les moutons, pattes en croix sont crucifiés en rond, attachés sur une structure conique autour des braises... de temps en temps ils les retournent et ça cuit ainsi pendant des heures sans contact direct avec le feu. On s'est encore fait péter le ventre... notre seule incartade carnassière au pays des poissons et fruits de mer ! A las tarde... une petite bière (ou 2) pour faire glisser et au dodo... le ventre tendu et rebondi sous la couette. Très bonnes bières d'ailleurs... l'Austral Calafate est fameuse !

On resterait bien 1j ou 2 de plus... à traînasser, sans rien faire de spécial... tant cette petite bourgade nous est agréable.

Ah oui... j'oubliais... le 14 au soir, Younette, en plein romantisme aigu, a passé sa soirée les yeux rivés à la télé... pendant que je me morfondais éperdu et brûlant d'amour... passons... on bouclait sur les intempéries qui ravageaient le nord du pays... la région du désert d'Atacama ! Notre prochaine étape... Dans certains coins il n'était pas tombé une goutte d'eau de mémoire d'homme ! Routes et maisons détruites... voilà qui n'augure rien de bon ! Le lendemain on se tuyaute sur le site du tourisme chilien. Tous les spots sont fermés. Sur le site météo... fortes pluies à prévoir jusqu'à la fin du mois ! On téléphone... au tour qui devait nous conduire 4j au salar d'Uyuni... ils ont tout arrêté pour les 2 semaines suivantes... à l'hôtel qui devait nous héberger... qui nous confirme que les routes d'accès aux sites sont coupées ou très partiellement rétablies, que les tours sérieux ont stoppé toute activité... et qu'ils comprendraient très bien que nous ne venions pas !

Bon... va falloir prendre une décision dare dare ! Le 16 au matin on va discuter avec une agence de voyage locale pour repousser de quelques jours notre vol vers Calama... on décide de stopper à Santiago et de visiter d'abord la capitale (et Valparaiso) en attendant de voir si la situation s'améliore un peu dans le nord !

Après un plat du jour avalé sur le pouce (petits poissons farinés et grillés) avec Christophe... on prend le bus pour Punta Arenas, plus au sud, l'unique port du détroit de Magellan... emprunté autrefois par les navires voulant éviter le Cap Horn pour passer d'un océan à l'autre avant l'ouverture du canal de Panama... et aéroport le plus proche avant de remonter... vers le nord et ses températures plus... estivales !

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 23:51

Bientôt la frontière chilienne ! Le bus roule à vive allure à travers un paysage ondulé et uniforme de steppe pelée... mélange de pampa (encore plus plate) et de Patagonie (en principe un peu plus vallonnée)... Rien à perte de vue, si ce n'est quelques nandus (comme une autruche en un peu plus petit)... Au loin les montagnes. C'est là que nous allons ! Dans un autre fief du trecking international : le parc Torres del Paine ! Beaucoup plus diversifié ( nombreuses balades de plusieurs jours entre les fjords et les glaciers) et étendu qu'El Chalten et son Fitz Roy, certes majestueux mais dont le massif à lui seul offre un potentiel plus restreint.

Malgré ça il est clair que les argentins veulent développer le tourisme dans le coin, et apparemment ils y mettent les moyens. Au vu du développement d'El Calafate autour du seul Perito Moreno... ça va marcher c'est sûr... mais au détriment de la magie de pouvoir découvrir et contempler ces merveilles en s'imaginant seul au monde !

El Calafate est devenu une véritable industrie... ou un élevage, au choix ! Les troupeaux de touristes sont parqués, canalisés, formatés... impossible de s'en dégager, impossible de s'isoler au détour d'un sentier pour s'extirper quelques instants du flot humain ou des structures environnantes. El Chalten est aujourd'hui encore un petit village montagnard... mais jusqu'à quand ? L'accessibilité au « pied » du Fitz Roy n'est pas difficile et, pour peu qu'ils l'aménagent, elle deviendra aisée... on verra alors débarquer des cars entiers de ces mêmes touristes qu'au Perito Moreno, « pris en charge » à chaque instant de leur périple... D'ailleurs ça commence déjà à arriver. Hier on a croisé un groupe d'une trentaine de japonais qui n'avaient jusque là visiblement jamais posé un pied sur un sentier montagnard... un guide local à l'avant, un autre à l'arrière pour aider les attardés à mettre un pied devant l'autre sans déraper ! Et je n'exagère pas...

Par contre, et ça c'est positif, on a aussi croisé beaucoup de jeunes et de très jeunes argentins qui se découvrent un goût pour la nature et la liberté, et qui partent camper, de gros sacs sur le dos, dans ces paysages de rêve. J'espère qu'ils ne se laisseront pas récupérer et détourner leur montagne !

Que retenir de l'Argentine visitée. Beaucoup de richesse, semble-t-il encore plus mal répartie que chez nous... Il est vrai que nous ne nous sommes rendus que dans des endroits hyper touristiques. Buenos Aires est pimpante, séduisante, très agréable à découvrir. Il y règne une atmosphère bon enfant, les gens sont souriants, avenants, volontiers blagueurs (comme l'argentin en général). On ressent ici énormément l'influence de l'immigration italienne dans les attitudes un peu exubérantes où l'apparence compte avant tout. Ils se montrent et aiment ça ! Buenos Aires est festive aussi... les deux fois où nous nous sommes retrouvés en plein centre ville après minuit, il y avait bien 10 fois de circulation qu'au milieu de l'aprem. On a vécu des embouteillages en pleine nuit. Ils font des siestes tardives (entre 18 et 21h) et ressortent ensuite jusqu'à tard dans la nuit. Les restos sont plein et les assiettes aussi. Ils consomment. Les boutiques en tout genre, à la mode ou chic, pullulent. Ils dépensent. Bien sûr nous n'avons pas vu l'envers du décors... je suppose que les petites gens « aiment » beaucoup les papas (les patatas argentines) et ça se voit (ils sont plus gros) ! Il existe beaucoup de petits boulots consistant à rendre de « petits » services... donc moins de chômage.

La Patagonie montre davantage une filiation ibérique. Les gens sont plus rustiques, souvent patinés et embellis de sang indien. L'Argentine est traditionnellement, comme la France, une terre d'accueil... beaucoup de boliviens et péruviens tentent leur chance au sud, alors qu'au-dessus, ils choisissent le nord... et le $US !

Ushuaia est vraiment à part... c'était l'endroit où j'avais vraiment le moins envie d'aller (Mayoune connaissait)... où alors juste une journée, pour dire que... et c'est celui que j'ai préféré, celui où notre soif de nature et de découverte en semi-liberté a été la plus comblée ! La magie du bout du monde... l'impression d'exister devant ce bout d'immensité, l'impression que l'infini existe juste devant nous, autrement qu'en contemplant les étoiles...

On ne peut guère ressentir cette osmose à El Calafate ! Son exploitation est si intensive qu'elle devient un affront tout autant à la beauté et à l'unicité des lieux qui l'entourent qu'aux wagons de touristes qui viennent les visiter.

L'Argentine me laisse une impression mitigée... Buenos Aires est agréable et vivant et Ushuaia magique, c'est ce qui m'a marqué le plus... Le reste est beau mais trop récupéré... Le plus étrange est que, depuis 2 semaines, je n'ai pas du tout l'impression de me trouver en Amérique du Sud mais plutôt dans un pays méditerranéen, quelque part entre une ancienne Italie et une vieille Espagne... donc toutes les 2 d'ailleurs un peu démodées...

Ah oui sinon, revenons à du concret, du tangible... l'essence est 2 à 3 fois moins chère que chez nous ! Du coup, même lorsqu'ils s'arrêtent 1/4 d'h ou davantage, ils laissent tous leur moteur tourner... ça fait plus macho !

Vamos al Chile !

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 02:29

Contre toute attente, beaucoup de pluie et de vent cette nuit, ce matin on se lève tôt, le ciel est limpide ! Nous allons à El Chalten un petit village à 220 km de Calafate d'où partent beaucoup de chemins de randonnées dont celui qui mène au pied du Fitz Roy. La route contourne le Lago Argentino et le Lago Viedma, les couleurs sont magnifiques. Il y a un vent incroyable !

On voit nos premiers lamas sauvages au bord de la route, des vigognes plutôt.

Au bout de 2h30 nous arrivons à El Chalten, un petit village en pleine expansion mais encore tranquille, c'est le village le plus récent d'Argentine.

Le Fitz Roy peut se voir depuis la route, bien avant d'arriver. Du village on ne le voit plus. Il faut faire une marche d'1h30 environ pour atteindre un mirador (point de vue) pour contempler sa paroie. Le Fitz Roy est entouré d'autres pics aux noms français : Saint-Exupéry, Mermoz, Poinconet...

On pourrait se rapprocher, bien sûr mais il faudrait poursuivre la balade pendant encore 1h30 dans la forêt et le point de vue suivant ne se mérite qu'après une grimpette d'une autre heure dans la caillasse. Voici 1h30 que nous sommes partis, nous n'avons ni le temps ni peut-être le courage d'aller plus loin sachant que 2h30 de voiture nous attendent  pour rentrer.

On se contente donc de cette vue, c'est magnifique, le sommet s'est dégagé, il est entouré de glaciers. Le chemin mène ensuite à un petit lac, le « Lago Capri », eau transparente, petite plage sur laquelle on bulle un bon moment au soleil protégés à peu près du vent qui souffle de plus en plus fort. De là, on a une autre vue du sommet.

Après les pingouins et les glaciers, vous verrez notre série de photos sur le Fitz Roy !

Demain, on quitte l'Argentine.

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 01:54

Aujourd'hui et demain, nous allons voler de nos propres ailes, nous avons décidé de louer une voiture, pas terrible pour notre budget mais notre bain de foule d'hier nous a suffit !
Direction Perito Moreno, histoire de le voir sous un autre angle, par en haut. La route est maintenant goudronnée jusqu'au bout et mène à 2 parkings, aux 2 extrémités de la zone face au glacier. Une immense passerelle (4km de long, basse, moyenne et haute corniche, on se croirait à Nice !) dans le style des couloirs à bestiaux que l'on amènent à la tonte (voyez photos)... ou à l'abattoir, permet de se promener en toute sécurité devant le glacier. Difficile de passer par dessus les balustrades pour s'évader dans la nature, déconseillé sûrement : un garde, installé dans un mirador, veille au respect des consignes et aux tentatives de débordement...

Le Perito est beau mais il y a peu de chute de blocs de glace aujourd'hui,il craque peu. Les toursites pédestres affluent... Olivier en a marre !

On choisit de quitter définitivement ce parc de Los Glaciares le bien nommé (info pour les anciens :100 pesos l'entrée), pour s'éloigner des sentiers battus en empruntant justement un chemin de « ripio », sorte de gravier battu !

La route est belle, déserte. Lièvres, renards, chevaux, vaches, choiques (sorte de petites autruches locales), oiseaux de tous genres dont pas mal de rapaces (ne serait-ce point un condor ? Que pasa mais ne repassa pas pour la photo !). La nature est sauvage, au milieu de presque nulle part. On embarque un couple de stoppeurs portenos (Izon le courage de faire du stop par là !).

On a trouvé hier (indiqué par l'agence de bus avec laquelle nous partirons lundi au Chili) un petit resto « Los Amigos » où on mange pas mal du tout, des poissons et fruits de mer ! On remet le couvert là-bas ce soir !

Quand on aime...

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 03:20

Le remisero (chauffeur de taxi) nous conduit rapidement (très rapidement, le compteur affiche 130...) de l'aéroport au centre d'El Calafate. Avec une voix et un rythme d'élocution proches du commentateur de football, il nous explique qu'en 10 ans, la population de ce charmant village est passée de 5000 à 25 000 habitants et que 40 hôtels ont été construits...

J'avais le souvenir d'un petit village, certes touristique mais sans plus avec des rues non goudronnées sauf la principale, l'avenida Libertador, por supuesto !

En effet, ça a changé ! Le village est coquet. Rues pimpantes où les boutiques se succèdent, un immense casino (pas le super marché !) orné de croix du sud, et un monde, un monde ! Bon...

J'avais beaucoup aimé l'excursion en bateau sur le lac Argentino qui menait jusqu'au glacier Upsala, passant à travers les icebergs. C'était magnifique ! Bleue, la glace est bleue,d' un bleu dont l'intensité diffère selon son degré de compaction. Je rêvais de revoir ces paysages et de les faire connaître à Olivier.

Nous sommes donc partis ce matin pour cette balade. Pas de secret, les 40 hôtels supplémentaires hébergent des touristes... On se retrouve ainsi dans un troupeau humain qui comme nous attend d'embarquer. On se demande combien on est... 500 ? Plus. 1000, peut-être... Grrrrr

On finit par partir sur un cata, beaucoup de brésiliens parmi nous, des argentins, pas d'autres français. Les français, on les remarque toujours par leur allure particulière, on a la même, of course, mais c'est toujours rigolo. Et puis Décat est toujours passé par là, Quechua nous voilà ! D'ailleurs, le quechua était parlé pas loin d'ici, avant !

Les premiers glaçons apparaissent vite, peu de temps après, de très gros, des bleus, le bateau tourne autour et retourne et s'arrête et retourne, on aperçoit au loin l'Upsalla et je finis par comprendre que cette fois on n'ira pas jusque là-bas. Je me renseigne et apprends que depuis 3 ans, l'accès au grand glacier est bloqué... par les glaces... Quelle frustration !

Le bateau finit par reprendre sa route vers un plus petit, le Spegazzini. C'est beau mais ça manque de grandeur. Comme la plupart des glaciers du monde, il est en régression et ça se voit. Il faudra que je retrouve les photos d'il y a 7 ou 8 ans.

Nous filons ensuite vers le Perito Moreno, le plus connu, un des rares en expansion. Une immense barrière dont des pans entiers tombent dans l'eau, c'est grandiose ! Ces chutes s'accompagnent normalement d'un grand fracas mais comme je vous l'ai dit, on voyage avec des brésiliens, qui a chaque chute crient et applaudissent beaucoup plus fort encore. On n'entend même pas le glacier craquer.

Ah, la nature et son silence ou ses bruits impressionnants …. Ce sera pour une autre fois...

Il fait froid là-devant.

On rentre, un peu déçu je l'avoue.

 

 

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 17:50

Atterrissage Ushuaia réussi malgré un fort vent... du coup tout l'avion applaudit ! Sont comme ça les argentins... démonstratifs ! Cohue a l'aéroport pour attraper un taxi... les files d'attente sont anarchiques... faut dire que la personne censée organiser tout ça est d'un grand illogisme ! Du coup ça rouspète de tous les côtés... je crois qu'on s'est fait quelques copains ! On s'engouffre dans le premier taxi et on ferme les écoutilles ! Direction « The House »... le chauffeur comprend Green house et nous emmène vers la station de ski... Esta en el centro senor ! Ah si Pink House ? Euh non Zi House... ou Ze House si vous préférez... à la fin le chauffeur nous tend le micro et on parle directement avec le radio pilote ! Ca y est... il sait enfin où on va ! Next time on note l'adresse exacte, promis !

Organisation des 2 jours suivants bouclée... petite croisière sur le canal de Beagle et location de voiture pour vadrouiller dans le parc national... promenade en la cuidad... Bric à brac souvenirs, bars, restos et commerces de vêtements de sports et montagne pour l'essentiel... 2 rues parallèles sur 1km... on en a vite fait le tour... Comme la ville est à flanc de colline... ça grimpe ! L'hôtel a une très belle vue mais pour y arriver... faut le mériter ! Faudrait un VTT électrique !

Ah... pas de voiture dispo par AutoEscape, on essaie avec Hertz... on va goûter la Centolla (prononcer centoja), l'araignée de mer ! C'est préparé très simplement au four en terrine avec ail, huile d'olive et un peu de tomate. Pas mal du tout... mais j'ai le souvenir d'en avoir mangé une encore plus simple, bouillie, refroidie et décortiquée au casse-noix avec un peu de mayo... qui était encore meilleure. Suffit pas d'avoir les produits !

Fait froid mais sans plus... dès que le vent du sud se lève par contre... on frissonne un pocito mas !

Lendemain... départ pour le circuit découverte ! On démarre par une croisière passant par de petits ilôts rocheux sur lequel nichent des colonies de Cormorans blancs et noirs... De loin comme ils se dressent beaucoup sur leurs pattes à la manière de pingouins, on peut confondre... Ils partagent leur îlot avec quelques troupeaux de lions de mer... mais en symbiose toute relative car le lion avale volontiers tout cormoran téméraire qui traîne à proximité... Certains rochers sont tout blancs, couverts de guano. Les lions mâles sont très imposants (2 fois plus gros que les femelles qui ont l'air dociles et ressemblent à des phoques), leur pelage est noir bleuté orné d'une petite crinière. Très belliqueux, ils font mine de se battre en permanence avec les autres mâles qui s'aventurent un peu trop près de leur territoire et de leur... harem... 10 femelles environ pour 1 mâle !

Cap sur l'île des pingouins... les vrais ce coup-ci ! 2 espèces cohabitent en toute amitié, les magellans et les papous, un peu plus gros avec de magnifiques pattes jaunes... on dirait qu'ils viennent de s'acheter des chaussures neuves et qu'ils en sont très fiers ! Sont si mignons les pingouins ! Ils jouent, font des ploufs dans l'eau... la belle vie, surtout que là... pas de lion, léopard ou orque en vue !

Fin de la cruise. Nous longeons Puerto Williams, ville chilienne un peu plus au sud qu'Ushuaia mais servant surtout de base militaire, puis débarquons à l'estancia Haberton... courant 18ème des pionniers anglais (la famille Bridges) se sont installés aux Falklands puis à Ushuaia... Courant 19ème le gouvernement argentin a récupéré leur estancia pour bâtir la ville actuelle et les a relogés 80km plus loin... On ne peut pas rêver endroit plus isolé ! Ils commerçaient leur pêche et la laine des moutons... une trentaine de personnes vivaient ainsi en quasi autarcie. A présent les touristes débarquent tous les jours, mangent dans leur cantine, visitent leur petit musée... les temps sont moins durs ! Professeurs et étudiants en biologie y élisent également domicile pendant les quelques mois accessibles.

Retour en bus... sans grand intérêt... tourbe et castors détruisent quelques arbres, alors que d'autres sont magnifiquement sculptés par le vent... il commence à bien pleuvoir ! Le temps change à tout bout de champ, du coup la température aussi ! La nuit on entend pluie et bourrasques de vent... et au petit matin comme par miracle le ciel est clair, limpide, nettoyé. Dans le port quelques cargos et des brises glaces pour emmener les touristes les plus fortunés (ou les plus économes) vers les côtes antarctiques toutes proches (800km environ).

Le jour ne se couche que vers 22-23h... du coup on est un peu décalés... on profite longtemps des journées en dînant a la tarde ! Mayoune devient « grognon »... On dîne dans un petit resto chilien avec que des gens du coin. Pas mal !

Tiens, Hertz vient de répondre, pas de voiture non plus ! Du coup on attrape par chance un petit bus vers 10h qui nous dépose dans le parc national pour une balade de quelques heures le long du littoral... Vraiment on se régale ! Plein de petits animaux partout... oies, lapins, petits rapaces, canards et d'autres oiseaux non identifiés... des bruits bizarres comme des caquètements de perroquet... en fait on a fini par apercevoir de grosses perruches ! On a même croisé un renard, pas du tout farouche et aperçu de magnifiques pic-verts à tête rouge ! Retour hôtel en toute fin d'aprem... fourbus, épuisés !

On veut vérifier l'horaire de départ pour El Calafate, le lendemain matin quand oh surprise ! Le vol que nous devions prendre est reporté au lendemain ! Pas cool du tout ! On parlemente 2 ou 3 heures avec le service client LAN Argentina... en pure perte... on finit à chaque fois dans un cul de sac, au fond de quelques oubliettes téléphoniques ! Ca nous embête un peu parce que le programme El Calafate est plutôt dense... les 3j prévus sont bien remplis... On met le réveil tôt pour discuter avec « Travel Nation », l'agence anglaise qui nous a vendu le billet. Ils pestent avec nous contre LAN bidule mais nous disent que nous n'avons rien à espérer d'eux (de LAN bidule !). D'autres avant nous ont déjà essayé... Bon... ils vont voir ce qu'ils peuvent faire ! Rappellent dans la matinée pour nous annoncer qu'en geste commercial, ils nous offre un billet pour un départ ce jour sur Aerolinas Argentina (les concurrents) ! On n'en revenait pas ! On les aurait embrassés pendant 5 bonnes minutes !

Du coup tout à l'heure on va décoller avec seulement quelques heures de retard et on pourra envisager les excursions planifiées... Perito Moreno, Lago Argentino et pour finir El Chaten, avec balade « au pied » du Fitz Roy !

Du coup aussi, hier soir on a encore dîné très tard ! Mayoune semblait s'éteindre... mais fût vite ranimée par un Malbec de Salta succulent ! Le personnel de la parilla (resto-rôtisserie où barbaque et tout le reste sont servis à volonté) était adorable, très chaleureux... les gens du resto aussi. Pas sur les guides, peu de touristes... super moment ! On s'est empiffré de côtes de cordero (agneau), cerdo (porc) y bife (d'après vous ?)... jusqu'à s'en faire bomber le ventrounet !

Avec tout ça... on grossit !

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 05:18

Ce matin, décollage vers Ushuaia ! Enregistrement ubuesque... on fait la queue dans une file, une fois arrivés au bout, on nous renvoie faire la queue dans une autre file encore plus longue... Vous nous connaissez... on râle... mais là ça ne sert à rien... pour finalement se faire appeler quelques longues minutes plus tard pour un enregistrement prioritaire... parce qu'avec tout ça, on finissait par être en retard... bref, une organisation à l'argentine !

Quoi de neuf après ces quelques jours ? Les photos de Buenos Aires sont toutes là... ou presque ! Rajoutées au 1ères photos du 31... Sauf que pour hier, ce sera relâche ! On avait bien amené l'appareil, mais pas la carte mémoire... restée dans l'ordi ! Tant pis pour vous/nous... personnellement ça m'a fait des vacances... era domingo... day off ! Se promener sans penser photo c'est appréciable ! On se sent plus libre, plus réceptif, disponible.

Hier donc, nous sommes allés nous promener le long du marché de San Telmo. Au départ, c'est le quartier des antiquaires... mais le dimanche ça se passe surtout dans la rue... des stands partout : artisanat coloré et parfois original et réussi, beaucoup plus varié qu'à La Boca... peintres, graveurs, pantomimes, groupes de musiciens qui vendent leurs CD (même du jazz manouche... les plus aboutis de tous ceux entendus), quelques longues galeries intérieures où s'empilent des montagnes d'objets improbables, on se croirait parfois au musée des horreurs ! C'est très bon enfant et très tranquille... contrairement à La Boca où on n'ose guère s'aventurer au-delà des quelques rues « festives ».

En rentrant hier soir, nous avons rendu heureux un chauffeur de taxi, lui faisant faire une balade de plus d'une heure pour revoir la « somptueuse » maison où Marianne a vécu entre 2002 et 2006... wouahhh...  belle et grande ! On ne peut pas dire que Total ne gâte pas ses expatriés !

Le soir nous étions conviés par notre hôte à un parilla... le fameux bbq ! En principe, c'est le dimanche soir... en nous promenant dans les rues du quartier un peu avant 8 heures ça commençait à humer bon la viande grillée de toute part... même en passant sur le trottoir, certains murs nous transmettaient la chaleur des braises... Sergio avait invité sa copine, ses parents et son meilleur pote... Etait là aussi un couple de parisiens... peu loquace. Des sportifs ! Nous avions choisi... le vin... dont une Syrah de Salta qui surpassait largement les 2 autres (Cabernet Sauvignon et Malbec). On retrouve la richesse aromatique et le puissance des Côtes Rôties (sans doute les vins que je préfère !). Pas encore eu le temps de goûter leurs assemblages mais ils commencent à se lancer (Merlot, Cabernet et Malbec notamment)... et on va tenter d'en déguster bientôt. Au sud, je pense qu'on va changer d'alimentation et remplacer la barbaque por el pescado et les fruits de mer (le coin est réputé pour ses truites et ses saumons... et sa célèbre Centolla, l'araignée de mer !)... on vous dira alors 2 mots des vins blancs !

Le bbq était très bien sympa et copieusement arrosé... l'oreiller tournait un peu quand j'essayais (en vin ! Ouaf ouaf...) d'abandonner ma tête dessus...

Vendredi, nous avons beaucoup vadrouillé sous une chaleur... suffocante. Les bulletins météo parlent de température ressentie (sensacion termica !) en plus de la température réelle... là on avoisinait les 39° ! Oui, désolé... on se tient un peu au courant... et on sait qu'en France c'est pas très jojo en ce moment... on a d'ailleurs reçu des photos de Bordeaux sous 10 bons cm de neige !

La Boca est à voir, bien sûr... mais sans trop s'appesantir. Les maisons colorées donnent à l'endroit un air festif différent qui ferait plus penser au Brésil qu'à l'Argentine... si le tango n'imprégnait une peu partout le lieu. Très pauvre barrio auquel finalement nous n'avons accès qu'à travers une courte vitrine exubérante... On a quand même trouvé un petit coin sympa pour siroter peinard une Quilmès (leur bière ! Et accessoirement... un jeune chat roux !) en s'imprégnant de l'atmosphère de l'endroit.

Retour à la BA « mas rica »... et ses entrepôts portuaires (Puerto Madero) rouges brique reconvertis en commerces (surtout des restos) au RdC et en habitations au-dessus. Les derniers étages proposent d'immenses terrasses donnant sur le port. Ma qué calor ! Le soleil est brûlant... hé oui, c'est dans ces moments-là qu'on s'apercçoit que les cheveux du haut du crâne se sont eux aussi éclaircis... fini la protection naturelle ! Nous réservons uns table pour le soir dans le meilleur resto (de viande) de la ville... le propriétaire d'une estancia a eu la riche idée (pour s'enrichir encore davantage) d'ouvrir son resto ! Directement du producteur au consommateur... la « Cabanas las Lilas ». Avant le réconfort... visite d'une artiste peintre avec laquelle Younette s'était initiée aux techniques de la lithographie.. et liée d'amitié.

Et quel réconfort... très large terrasse ouverte sur le port. A peine assis, les entrées arrivent toutes seules, savoureuses... une légère « brumisation » de l'air nous assure un bien être permanent... chaud et frais... como es possible ? Les ris de veau grillés sont une pure merveille, les meilleurs jamais avalés... on se régale ! Suivent l'ojo de bife (noix d'entrecôte) et l'assado de tira (plat de côte)... succulents tous les 2 ! Quel goût ! Une simple salade... et une syrah diabolique pour accompagner le tout ! Avec le kawa, des mignardises... et même si l'allure est lourde et le pas pesant, une petite promenade digestive s'impose !

En remontant le temps, jeudi, petite coupure avec BA et sa »foule » de mois d'août ! Vamos a Tigre ! Une bourgade à 30 kms de BA en remontant el rio de la plata ! A cet endroit, le rio Parana s'étale en un delta qui vient se noyer dans l'estuaire del rio... d'argent. Un delta qui se jette dans un estuaire, vous me suivez ? Plein de canaux plus ou moins étroits et surtout des résidences secondaires pour agrémenter les week-ends des portenos ! La plupart des maisons sont construites sur piloti, et même lorsque aucun bateau n'est amarré, toutes possèdent leur embarcadère pour que la navette puissent embarquer et débarquer ses occupants. Les gens (surtout les enfants) se baignent dans une eau boueuse, chargée d'alluvions mais en fait... sans doute pas si crado que ça ! Jet ski, ski nautique... ça bouge ! Motus sur le repas de midi (c'était mon anniversaire !)... sinon vous allez penser qu'on n'est que des estomacs sur pattes ! Ce qui n'est pas complètement juste...

Retour bercail et soirée tango... un régal ! Arrivés à la bourre, 2mn avant le début du spectacle, nous voici attablés au 1er rang, devant la scène... la lumière s'éteint, le spectacle commence ! Sensuel, farouche, passionné ! Les tableaux défilent... on ne voit pas le temps passer. Magique ! La tragédie de tout un peuple est concentrée dans cette complainte et cette danse... exutoire de leur misère et de leur recherche d'idéal ! A croire que l'argentin ne peut être heureux, même s'il côtoie l'extase... écrasé de bonheur... il souffre ! Prolongement austral de la divine comedia !

Mercredi... cool cool, après les péripéties de la veille... innondations... tout avait séché ! Mayoune a retrouvé ses copines et ses marques passées... le déjeuner s'est prolongé... léger mais volubile ! Charmantes dames... délicieuses.

Le résumé se termine... j'aurais aimé vous faire davantage partager notre ressenti, nos perceptions... ça viendra plus tard. Tout va trop vite ! On a juste le temps de rester dans le descriptif... et de savourer l'instant présent !

A demain !

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 03:59

5 ans plus tard …Que tal Buenos Aires ? 

Premier changement constaté en arrivant : le parc automobile. Disparues les Ford Falcon de la sombre époque, les collectivos rafistolés et puants, tout ou presque a été remplacé : ça change !

Les voitures sont neuves et les collectivos clinquants, verts, rouges ou bleus ornés de fileteados portenos. Il reste encore quelques taxis pourris mais peu !

Deuxième changement : Les prix ! Ils ont été à peu près multipliés par 4 ! D'après ce qu'on m'a dit, les salaires ont suivi plus (heureusement !) ou moins. Fini le biftek pour quelques pesos, il faut en donner près de 100 pour un lomo... Tsssss, tout fout le camp ! Je ne remplirai pas ma valise de jeans, tee-shirt, sac et chaussures... Tant pis ! Je ne boude pas pour autant la « carne », c’est bon pour le régime Dukan … et pour mes papilles !

Ici, c'est le mois d'août bien sûr ! Je n'étais jamais restée à Buenos Aires à cette époque, les rues sont désertes, je ne sais pas si ça en est la cause mais il est devenu beaucoup moins dangereux pour un piéton de traverser la rue. Les voitures s'arrêtent devant les passages piétons, et les taxis aussi !!!!! Si, si !!!! Les argentins auraient-ils changé à ce point ??? Bon, je n'ai pas essayé devant un collectivo quand même...

Pour ceux de la « zona Norte » je rajouterai qu'ils ont bien construit les souterrains prévus sous la voie ferrée, finis sûrement les attentes sans fin pour rejoindre Libertador et Maipu.

Beaucoup d’immeubles en construction, Puerto Madero se développe. En quelques mots le pays semble aller mieux qu’avant. Les taxis râlent moins à propos de leur gouvernement, sont-ils plus sensibles au charme de Cristina qu’à celui de Nestor el Pinguino ???

Ils nous demandent « et en Europe, comment ça va ? » pensant que ça va très mal pour nous, c’est l’information qu’ils reçoivent de leurs médias.

Hoy en Capital, sensacion termica de 39 grados!

Courage mes amis !

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 14:57

Grasse mat et ptit déj à rallonge... on rediscute, Marianne avec Sergio, moi avec le jeune baroudeur...

Départ en subte (métro local) por el Centro... Le moins cher du monde ! Personne au guichet pour vendre des tickets... « Vous n'avez qu'à y aller ! ». On se fait pas prier. Mosaïques étonnantes, très colorées sur les murs et le sol des stations. Quelques monuments et des scènes de la vie quotidienne, citadine et campagnarde, datant au moins des années 50...

Il fait chaud ! On prend un peu le soleil à tournicoter sur les larges places puis on s'engouffre dans La Recoleta, le quartier chic du centre ! Très beaux hôtels particuliers, immeubles de standing, boutiques luxueuses souvent fermées ou désertées, peu de monde dans les rues... c'est BA au mois d'août ! On croise des promeneurs de chiens (les pasaperos)... des gens simples qui promènent en meutes les chiens racés et lustrés des gens riches ! Le meilleur resto français de la ville, « la Bourgogne », est fermé pour l'été. Peu de circulation sur les larges avenues. La ville tourne au ralenti...

Le cimetière du quartier est célèbre, feu le gratin argentin y est enterré... de la surenchère tombale ! On s'arrête quelques secondes sur la tombe d'Evita... portant à jamais les traits de Madona.

Nous traversons beaucoup de places. Les arbres, d'essences très variées, sont magnifiques. Retour au centre, quartier plus hétérogène... les gens comme les trottoirs... Plus le quartier est friqué, plus les trottoirs sont propres et réparés... l'entretien étant à la charge des riverains.

Florida, grande artère piétonne et commerçante... le Harrods local a fait faillite... cette vitrine là n'intéresse pas les émirats ! On se dégote une batterie chinoise pour l'appareil photo... ça devrait aller. Pas de foule intense, flâner devient délectable. Les femmes argentines sont minces et élégantes... quelques specimen masculins du même acabit.

Café Tortoni... une institution, réservation d'un spectacle de tango pour le lendemain. On pousse jusqu'à San Telmo, le quartier des antiquaires pour essayer de retrouver un bon resto de viande - La Brigada. Fermé pour congés... on l'avait un peu imaginé !

Le ciel s'est obscurci, les pas s'allongent, quelques gouttes éparses moins fraiches que d'habitude (habituellement elles proviennent de l'air conditionné accroché aux façades), les gens autour se pressent... taxi ou métro ? Va pour le métro. On paie, une misère. A cette heure il y a du monde. On fait gaffe. Le matin même, le mec posté juste devant nous était en train de sortir un truc du sac à main de Marianne quand elle s'en est aperçu... Regard noir. Les gens hésitent à sortir, et pour cause. Le tonnerre gronde, l'orage est là ! Tropical...Una tormente, il pleut des cordes. On commence un sitting dans le hall de la station de métro en attendant que ça se calme... ça tonne toujours... les gens se lancent, par grappes ! Le hall se vide peu à peu, va falloir y aller ! Il pleut toujours à verse, à peine un peu moins dru ! On s'engouffre dans le 1er café.

Apéro... empanadas... il pleut toujours... bife de chorizo (faux-filet) con fritas ! La télé est allumée. Le quartier voisin, Belgrano, est innondé. Diffusion en boucle d'images de voitures sous l'eau. On patiente, on a tout le temps... ça se calme un peu... tongues neuves aux pieds (pour préserver les chaussures) nous voilà partis !

Ce matin... rasage et temps radieux... tant mieux, on doit aller déjeuner... à Belgrano !

 

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