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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 22:38

Chil Hotel... ne paie pas de mine mais bien placé. Au calme, à 2 pas de la grande artère commerçante... Providencia ! Tenu par des copains du puertonatalais.

Avec tout ça on n'a pas encore réglé nos problèmes d'avion. Direction LAN pour essayer de se faire rembourser l'A/R Calama et anticiper notre départ en NZ. 1H d'attente pour rien. Refilent le bébé à QANTAS. Hé oui, dans le monde One World et son billet TDM, c'est celui qui vend le plus de miles qui décide, donc les australiens ! Nous voilà repartis... nous arrivons à trouver l'immeuble après quelques cafouillages, mais de Qantas que nenni. Envolés ! N'ont plus qu'un bureau à BA. On appelle à BA... il était 16h55 et le mec avait visiblement prévu de démarrer son week-end à l'heure... donc, après s'être dit oulala... vont me faire suer ces deux-là... nous met en attente et se casse... on rappelle 5mn après... nos bureaux sont ouverts du lundi 9h au vendredi 17h... nous sommes vendredi 17h... grand moment de solitude !

Bien... on rappelle notre agence londonienne et on va se contenter de ce qu'ils nous proposent (un peu moins gentillement que la fois précédente)... départ mercredi 24... pas avant ! La chance nous abandonne... 5-6 jours à passer ici alors qu'initialement nous en avions seulement projeté 2 !

Ce sera donc 3 nuits à Santiago et 2 à Valparaiso... on réserve un B&B sur la colline (pas dur... y a que des collines !) pour lundi.

On part un peu se promener à Bellavista... quartier le plus grouillant de la ville, touristes et autochtones confondus. On s'installe pour dîner dans un resto garanti pur chilien et on se désinstalle... on veut manger dehors... un immense patio nous tend les bras au coin de la rue suivante avec pas moins d'une quinzaine de restos qui s'entremêlent... l'embarras du choix... on choisit le 1er en arrivant et on le regrette vite... on tire la gueule... c'est pas bon, y a rien à manger et en plus c'est cher ! On râle et on décourage les gens qui veulent s'assoir à côté de nous... ouais... on s'amuse comme on peut ! N'y allez pas, c'est pas bon ! Qu'on leur dit... et ils s'en vont ! Du coup, le patron vient nous apporter pour se faire pardonner une assiette de desserts... tout aussi mauvais que le reste ! On y touche à peine, la cuenta y vamos ! Le plus incroyable c'est que nous nous apercevrons a posteriori que notre guide porte ce resto aux nues ! Sans doute un changement de proprio ou de chef ou les 2... Ah oui, essentiel... c'est un resto arabe et la bonne cuisine arabe... on connaît, non ?

Le matin... on bulle... impossible de décoller avant midi... après on se rattrape... non stop jusqu'au soir ! Au bout de 2 jours, on finit par connaître Santiago comme notre poche ! Ou presque... très agréable du reste de s'y promener... en restant 1j comme prévu on n'aurait rien vu, rien senti ou perçu de cette cité muy agradable... Fait chaud, voire très chaud... entourée de montagnes... ça manque même un peu d'aération.

Dans les rues, une classe moyenne globalement un peu moins friquée qu'en Argentine mais qui semble plus homogène socialement. La démocratie chrétienne au pouvoir est pourtant de droite alors que la présidente argentine s'ancre de plus en plus à gauche au point de sans doute bientôt rallier le camp des chavinistes. En tout cas elle est omniprésente sur les écrans de télé, discourt pendant des heures sur tout et rien, distribuant sa propagande et distillant quelques pincées de social par ci, quelques bribes de nationalisme par là... ça occupe les ondes et le peuple qui pendant ce temps lui fout la paix ! Quand on discute avec les gens ils croient tous que l'Europe dans sa globalité est asphyxiée, ruinée... et qu'il est donc temps pour eux de récupérer les Malouines ! Sujet plus que récurrent ! S'ils s'approchent un peu trop près... à la 1ère bombinette du 1er sous-marin anglais croisé... ils ferons vite demi-tour sur place pour un retour précipité à la maison ! C'est ça l'Argentine, beaucoup de vent.

La politique chilienne a paradoxalement l'air d'être plus équilibrée. A l'inverse des argentins qui comme nous sont endettés jusqu'au cou, la dette est ici inexistante. Ils ne dépensent que ce qu'ils gagnent et regorgent de matières premières coûteuses comme le cuivre et le lithium ! Pas de pauvreté apparente dans la ville. Pas de laxisme administratif non plus comme chez la voisine, ici les impôts sont collectés, sinon les amendes pleuvent... les connexions informatiques entre les services fonctionnent, les banques, quand elles ne sont pas nationalisées, ont un devoir de transparence. Sur la route, on nous a bien prévenus avant de nous laisser les clés... les flics verbalisent ! On verra bien à terme qui des 2 s'en sortira le mieux... mais je parierais volontiers sur le Chili ! Bien que tout ne soit pas top... l'éducation et les universités sont chères, la santé aussi... les multinationales qui investissent ici ne paient pas d'impôt. Les US sont très présents... Clôture de la parenthèse politique.

Le centre ville (à visiter) est moins vaste qu'à BA. Deux journées sont largement suffisantes pour en faire le tour. Il fourmille cependant de tous petits quartiers cachés entre 2 artères principales, quelques rues, quelques dédales d'un univers tout à coup plus intime, plus accueillant, plus chic ou plus festif. On grimpe sur une petite colline que nous n'avions même pas aperçu le 1er jour tant elle se fond au coeur du parc qui l'entoure... il faut s'avancer un peu pour s'apercevoir que ça grimpe... et que ça grimpe beaucoup ! Le sommet est même vertigineux !

Un petit mot sur les chiens. Ils sont omniprésents au Chili. Les gens adorent les chiens, surtout les gros. Ils vivent solitaires ou en petites meutes, dans la rue, dans les parcs. Ils sont bien dodus, les gens les nourissent, leur construisent et entretiennent des niches un peu partout... ça se passe bien. Ces canins ont l'air très dégourdis et très tranquilles... dépourvus de la moindre agressivité ! Par contre la nuit... surtout à Valparaiso... sur la colline, les bruits portent... on entend souvent au loin des aboiements sans fin lorsque les territoires de 2 meutes errantes se confondent...

Le soir, petite cave à vins tenue par des français du sud-ouest... on se délecte de 2 plats basques, morue à la luzienne et petits piments farcis à la brandade... un délice ! Le sauvignon est du même acabit. On se délecte religieusement... Un petit fondant fait maison en dessert... me voilà réconcilié avec la gastronomie internationale !

Le lendemain, départ à la gare routière direction Valparaiso ! Il paraît que soit on l'adore, soit on la déteste ! Quelques français s'y sont installés, hôtels et restos... comme il se doit. Le port est à 2h de bus de la capitale ! 1ère impression de saleté et de vétusté, surtout en bas, près de l'eau... mais dès qu'on monte un peu tout s'éclaircit, la magie opère... ces grands flancs de collines colorés à perte de vue accrochent la rétine... on se prend à sourire et à s'apaiser.

Le vent est là, comme le Pacifique à nos pieds... les bateaux de tous genres, militaires et marchands... quelques voiliers aussi, peu nombreux. La côte pacifique sud n'incite pas à la plaisance. Elle est redoutable. Les vents au nord de la Patagonie sont parmi les plus violents.

On se promène dans la zone touristique, on flâne, on prend et reprend sans cesse les mêmes chemins en découvrant chaque fois, une façade, une couleur, un jardin, une terrasse avec une vue sur la ville à couper le souffle. Autant Santiago peut sembler pesant et austère, orné de ses monuments aux coupes staliniennes, autant Valparaiso est aérienne, légère et colorée. L'affrontement de l'ordre et de la poésie... Car nous sommes ici dans l'antre des poètes... Pablo Neruda, Gabriela Mistral, ...

Aujourd'hui Mayoune est un peu malade... tous ces changements climatiques l'ont perturbée. Il est temps que nous nous retrouvions en NZ... dans notre « petit » campervan douillet... pour remonter à notre rythme cette île aux hommes en noir ! D'ailleurs ce soir, faudra pas se louper... on choisit le campervan ! Nos 3 prochaines semaines en dépendent en partie...

On reviendra sans doute au Chili dans un avenir pas trop lointain... ne serait-ce que pour visiter enfin ce désert d'Atacama enchanteur que nous idéalisions tant !

 

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