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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 04:21

Arrivée à Nouméa. Enfin, il fait chaud... 32° ! On n'avait pas connu ces températures depuis Santiago ! Humide aussi. Tout est bien organisé, taxi ou navette... laquelle est un Fiat Ducato flambant neuf ! Ce sera la navette !

Dépose devant l'hôtel. La chambre est un grand studio de 35m2 au coeur du quartier latin, en plein centre ville. On a vue sur la cathédrale, et en se penchant un peu, sur le marché et la mer derrière... En passant par le port (que l'on aille vers le sud ou vers le nord, il n'y a qu'une route qui permette de sortir de Nouméa) on a vu que le Betico, le bateau pour les îles (de la Loyauté et des pins) était revenu de son carénage en Australie... c'est bon signe !

A 18h on a rdv avec Alain (un ami d'une amie de Younette) pour une visite de la ville à la tombée du jour. Il fait beau, c'est sympa. De grandes baies... port de plaisance, baie des citrons, anse Vata... bel aperçu en passant par les collines entre les baies. On s'arrête boire une bière (la locale, la n°1)... Il nous suggère et les deux éponges que nous sommes... absorbent. Au moins 3 jours dans la grande terre... une journée minimum au sud et 2 jours dans l'île des pins... c'est amplement suffisant ! C'est le 2ème calédonien à nous dire la même chose... s'ennuierait-on ferme à l'île des pins ?

Après 2 bières... et de nombreuses anecdotes sur le pays et ses us et coutumes (il appartient à une des 10 1ères familles françaises de notables installées dans l'île depuis 1860) il s'éclipse. Nous mangeons sur place... dans la baie des citrons... un plat du jour délicieux... Retour taxi. Un ancien militaire qui n'a pas voulu rentrer. Reconversion en taxi privé de nuit !

Quant à nous... dodo !

Le lendemain on prend notre temps. Confitures maisons de mangue, banane, poire, ananas au tit déj. On se régale. On donne notre adresse pour un troc futur. Nous envoyer Nutella et fraises Tagada (hors de prix ici) et elle expédier confitures !

Programme du jour... organisation du séjour : 3 jours de loc de voiture vers La Foa et Bourail, retour via Thio, 3 jours d'île des pins (aller avion, gîte sur une superbe baie et retour bateau), puis 2 autres jours de loc de voiture avec balade au sud vers la rivière bleue... et pour finir plage et farniente dans un hôtel sur l'anse Vata. Finalement ça a d'la gueule ! Le temps de tout organiser nous prend quand même quelques heures...

L'orage débarque dans l'aprem... ça tombe dru, comme dirait Younette, encore plus dru qu'à Nice quand ça tombe dru ! D'un café on regarde dégringoler les trombes d'eau. L'eau commence à remonter des canalisations et à envahir trottoir et chaussée. La température chute d'un coup... hier 32, ce soir 10 de moins...

Pas de bol. On a les boules... repas pris vite fait dans le seul bouiboui encore ouvert à 21h dans le centre (inondé) de Nouméa. On fait grise mine... comme le temps !

Il pleut... quasiment sans interruption depuis hier soir... moins fort mais une belle pluie dense tout de même. Nous voilà partis vers le nord. On n'y voit goutte (ouaf ouaf) ! Location d'une Twingo2. Pas très rassurante sous la pluie. Du coup, on lambine. Tout le monde nous dépasse, même les bus et les camions. Après Boulouparis, on se lance sur les traces d'une plage tropicale... finalement noyée dans un mélange de brouillard et de pluie. On entraperçoit les cocotiers... En passant nous longeons une rivière marron prête à déborder... et passons 2 ou 3 radiers déjà bien hauts pour la Twingo... il est plus prudent de ne pas s'attarder. Demi-tour.

Il pleut très fort. La route est truffée de nids de poules masqués par l'eau et dont certains pourraient abriter une famille de dindons ! On zigzague, on évite... Nous roulons, franchement désabusés... quel aperçu peut-on avoir d'un paysage en roulant sous une pluie tropicale avec une visibilité ne dépassant pas 30m ? Comme on lambine, il est déjà midi lorsque nous arrivons à notre 1ère étape programmée... La Foa (Dieu nous l'a donné, nous l'avions perdue, et nous ne sommes pas prêts de la retrouver !)... passons.

Oh comme cette petite bâtisse coloniale a l'air mignonne... vétuste mais vraiment très typique ! On sera mieux à l'intérieur que dans la voiture... Le resto est déjà presque plein (comme ils se lèvent aux aurores, avant 6h, les néocal déjeunent très tôt, vers 11h30 !)... Et si on mangeait pour se remonter le moral ? Crabe farci au menu... la veille, Alain avait mentionné que les palétuviers en abritaient de fameux et que les meilleurs étaient dans cette zone... Effectivement, un vrai régal ! Les gratins de centolla sud américains reviennent taquiner notre mémoire... Et là, c'est encore meilleur ! En tout cas c'est un vrai « chasse-spleen » (les amateurs de Moulis comprendront)... Les grosses crevettes aussi sont excellentes... très fraîches et juste poêlées avec ail, persil et huile d'olive. On est bien en France ! Comme l'endroit est wifisé... on s'installe une bonne heure devant une n°1. Dehors ça tombe toujours à peu près avec la même intensité... Pour le soir, nous avons réservé chez l'habitant... à « la petite ferme »... à une vingtaine de bornes de là.

Départ anticipé à la ferme. Le crochet vers la plage nous a convaincu que rien n'était à espérer, question visibilité. On y arrive tant bien que mal... après avoir traversé une grosse mare bien profonde... la bougie reste au sec... ouf ! Vu le temps... les fermiers ne nous attendaient pas... On a apparemment eu de la chance de passer... les voisins appellent les uns après les autres pour dire qu'ils sont coincés chez eux... les ruisseaux débordent, inondant les chemins. Si ça se trouve, on va se retrouver bloqué dans ce trou... mais bon... la ferme semble accueillante et le proprio à l'air d'être un bon vivant. Madame part aux fourneaux et nous prenons un apéro à rallonge... Jean-Louis est une encyclopédie calédonienne vivante... il connaît tout sur tout... un peu saoulant mais on apprend plein de choses... sur l'histoire de la famille (5ème génération sur place), sa vie, et les événement marquants de la vie sociale et politique de l'île... il est intarissable ! Ce mec a tout essayé (et tout foiré) en terme d'élevage... a essuyé un cyclone qui a ravagé sa ferme... A chaque fois il s'est relevé et a reconstruit. Un vrai pionnier dans l'âme ! Vite à table... 2 canettes de barbarie nous attendent... à la cocotte avec navets et patate douce... et le sempiternel riz ! Pour commencer une salade de cerf mariné dans du citron... miam ! Il nous a dit en tuer environ 80 dans l'année ! Un troupeau à lui seul... Malgré ces mini carnages (il n'est pas le seul à chasser), le cerf prolifère dans les terres et détruit les plantations. On se couche tard, tant ce Monsieur Bouvier est bavard ! Le bungalow est très rustique et sommaire, c'est la campagne !

Le temps s'est un peu levé pendant la nuit et le lendemain, à défaut de soleil, la visibilité est revenue... des collines nous entourent... la propriété s'étend encore sur plus de 25ha (il en a vendu 15) jusqu'aux lignes de crêtes. Sans faire le tour du proprio, il nous montre les alentours immédiats de sa ferme... et ses incongruités... autruches et biches. Ce gars revit depuis qu'il reçoit des touristes... la fin de ses emmerdes ?

En passant, la ville où nous nous étions réfugiés la veille, se dévoile... très beau jardin où poussent 20 des 24 espèces de palmiers endémiques de l'île. Plus loin, un bagne plus où moins restauré. Le bagne a permis de coloniser l'île tout en se débarrassant des communards parigots dès 1871. Une fois leur peine effectuée, on attribuait un lopin de terre à ceux qui voulaient rester. Une large proportion de vieilles familles calédoniennes en sont issues... mais très peu nous l'ont avoué... La côté aussi se découvre, mais l'eau est toujours aussi crade, marronnasse... L'image des tropiques, de son eau translucide et de ses cocotiers en prend un sacré coup ! On pourrait se croire en baie de Somme !

On pose nos affaires dans un très joli B&B tenu par des métro... et gare la voiture un peu plus loin. Un sentier dans la falaise nous amène jusqu'à la baie des tortues et sa petite soeur la baie des amoureux... à quelques mètres du bord, on aperçoit une tortue qui sort sa tête de l'eau de temps en temps pour respirer. L'eau est très sale. Après s'être perdus au bout d'une route sans fin... voici une plage immense... l'anse Poé... l'eau est à peine plus claire, insuffisant pour avoir envie de se mettre à l'eau... sur le bord ça grouille de petits poissons... nous siestons sous les noix de coco.

Le petit bungalow est fort agréable (le studio du fiston parti faire ses études en Australie... comme beaucoup de jeunes calédoniens) et le faré, véritable salon en plein air, espace juste couvert d'un toit (traditionnellement en paille), original avec cuisine intégrée et table/chaises surbaissées (pieds sciés). On se sent bien. Repas moins bon que la veille certes (l'espadon, pêché le matin même, est trop frais et un peu coriace !)... mais les saveurs sont plus que délicieuses. Le mari est cloué au lit avec un lumbago (un mien copain !)... nous ne le verrons pas... Il est prof au collège de la bourgade, Bourail, prof de technique... d'achat et vente de pièces détachées automobiles... Exclamation collégiale... « ça s'enseigne ça ? ». Hé ben oui... les kanaks sont plutôt timides et n'ont pas trop l'habitude de s'exprimer, de prendre des initiatives (un héritage de la culture familiale et tribale qui écrase un peu les personnalités)... alors on les incite à aller de l'avant, à oser, à questionner, demander, négocier... et comme le marché automobile est très porteur sur l'île... record de voiture par habitant de tout le territoire français... et proportionnellement record de décès sur les routes aussi. Ils conduisent comme des malades et les chaussées (en extrapolant on dépasserait les 35000 morts annuels dans l'hexagone) sont en très mauvais état. Ajouté à ça un problème récurrent d'alcoolisme... et la consommation d'un haschich local surpuissant pour noircir le tableau. Donc, faire gaffe en conduisant !

Les moustiques se régalent sous le faré... de petits silencieux, comme à présent dans le sud-est... pas vu de plus près si ce sont des tigres... mais sont du même acabit.

Lendemain matin tranquille avec son lot de confitures maisons... banane et goyave... miam miam !

En traversant l'île d'ouest en est, c'est à nouveau le déluge... Les cols et vallées se succèdent, resserrés, escarpés... pas de radiers... heureusement ! On imagine que les points de vue doivent être splendides... par beau temps ! Un pan de montagne dévasté par les extractions de terres rouges (latérites à nickel). Thio arrive. Petite bourgade minière avec au bout de la plage, sa mission et son wharf ! Pas grand chose à en dire, il fait trop gris. Les mamans attendent les enfants à la sortie de l'école. Des qu'on discute avec eux, les locaux sont très gentils... par contre je ne ressens pas la même harmonie sociale qu'à La Réunion. Ici les communautés cohabitent mais une tension est palpable. Deux conceptions diamétralement opposées de l'existence s'affrontent...

Pour le diner, nous avons réservé à « l'assiette du cagou » (oiseau emblématique du pays). Fruits de mer, poisson et assortiment de légumes du pays (igname, patate douce, tarot, banane, …). Cuisine familiale. C'est délicieux !

Demain nous partons pour l'île des pins... le taxi est commandé pour 7h... Bonne nuit !

 

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 04:18

Résumé en quelques mots !

La Nouvelle Zélande, c'est venté ! Où que l'on soit, il y a toujours du vent ! Froid au sud, frais au nord ! L'île du Sud est très sauvage, l'île du Nord beaucoup plus peuplée.

Les Maoris vivent surtout au nord de l'île du Nord.

Les voyages en camping car permettent de profiter de la nature mais pas de rencontrer des gens.

Les magasins ferment à 17h dans la plupart des petites villes et des villages. A 17h 30 c'est « ville morte ».

Les toilettes publiques sont très nombreuses (commode), même au milieu de nulle part elles sont toujours très propres et il y a toujours du papier ! Par contre, l'eau tiède n'a toujours pas été inventée : en tout lieu, un robinet d'eau très chaude et un robinet d'eau froide... 

Les néozélandais aiment les voitures rouges et les camions roulent plus vite que les voitures. Les routes sont en bon état, elles sont souvent en travaux, ceci explique sûrement cela.

Les paysages sont splendides et les forêts magnifiques. Il y a des millions d'oiseaux, des centaines de milliers de vaches et de moutons, des milliers de phoques, cent pingouins, quelques kiwis.

Le vin néozélandais est cher. Les muffins sont excellents. Le centre d'Auckland est peuplé de chinois.

Je préfèrerais vivre dans un pays latin que dans un pays anglo-saxon, mais ça, je le savais déjà!

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 03:13

Six points d'ecart avec l'antepenultieme... autant dire que ca sent le roussi ! Pas besoin d'y mettre les accents pour comprendre a quel point l'aviron est devenu un frele esquif sur le point de sombrer... Les deroutes s'enchainent aux defaites...

Comme dirait un petit gars de Montpellier... "c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui !" Ca se confirme !

L'argent ne fait pas tout. Un sponsor doit savoir rester a sa place et ne pas croire qu'en chaussant une paire de lunettes neuves et faisant tchintchin avec les politiciens du cru, on obtient rapidement une vision eclairee de ce jeu. Le rugby est encore plus complexe que le foot... sachant deja qu'au foot il n'y comprenait rien ! Au rugby plus qu'ailleurs, le collectif primera toujours sur l'individu... car sur le terrain, quand ca chauffe, il faut savoir se sacrifier pour ses copains ! 

Ce monsieur a pris le pouvoir en cours d'annee car il voulait voir sur le pre ses "vedettes" all blacks recrutees a prix d'or et qui ne sont plus que l'ombre de leur gloire passee... Cajan etait honnete, il ne l'a pas ecoute... avec l'issue que l'on connait.

Rendez le pouvoir aux bayonnais Monsieur Afflelou, ce club ne vous merite pas en tant que visionnaire, et si votre ego en souffre, allez donc distribuer vos millions sous d'autres cieux ! On s'en passera !

Elissalde avait raison... meme s'il aurait du fermer sa grande gu...le, cette equipe est un non sens de desequilibre ! Les joueurs actuels ne semblent pas concernes collectivement par un projet de jeu et ne pourront sauver ce club en opposant ensemble une meme envie commune de se surpasser pour des couleurs, un maillot, un staff, un public, une histoire...

Il va falloir repenser au club et reconstruire ! Et pourquoi pas, tout en conservant au niveau amateur les structures des 2 clubs respectifs, batir une equipe professionnelle commune estampillee "province basque", avec notre meilleur ennemi et voisin... biarrot ?

Les irlandais le font deja, avec le bonheur que l'on sait...

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 05:37

Day 23

Réveil de bonne heure... corvée de nettoyage de l'intérieur du van ! Tout y passe... on passe... A 10h tout est fini ! 3h de route jusqu'à Auckland... patrie des Blues... comme notre moral en ce moment !

Ne pas rentrer d'une seule traite, faire un peu durer le plaisir... L'aéroport est grand. On finit par trouver l'endroit où il nous faut le rendre... Palabres une grosse demi-heure à l'arrivée... afin d'essayer d'obtenir une petite compensation financière pour les divers déboires du trajet (puces, étanchéité, fuite, batterie, …). Ils nous accordent finalement un rabais de 2 jours... alors que j'en espérais 3 ou 4 ! Mais bon... c'est toujours ça de pris !

Taxi fidjien vers le centre ville... conducteur sympa et pas cher... On lui donne rendez-vous le lendemain midi devant l'hôtel... il nous ramènera à l'aéroport.

L'hôtel, réservé en catastrophe sur Internet la veille pour le prix d'un backpacker, est vieillot mais finalement y a tout ce qu'il faut (pas forcément dans un super état) dans la chambre ! A l'extérieur, c'est une vieille bâtisse datant de fin XIXème, à l'intérieur, au RdC, ça ressemble à un repère de poivrots... irlandais ! On débarque dans un pub louche, la serveuse à l'air de sortir faire le tapin... Bref... on était un peu inquiet au 1er abord ! En sortant, on se rend compte que les irlandais pullulent dans les rues, tous habillés en « vert prairie », surtout autour de chaque bar. Nous percutons enfin... aujourd'hui c'est la Saint Patrick ! Autant dire que la nuit va être imbibée et animée !

Le centre ville est envahi par des asiatiques, japonais et surtout chinois. Les enseignes de certains commerces sont en chinois uniquement... un « chinatown » est en train de se créer. Soirée verte et jaune. Vers le port on repère un magasin de sport qui vend des tee-shirts des blacks... pour les gamins. On fera nos emplettes demain matin.

Les gens se baladent surtout vers les quais. Auckland est une très grande baie avec de nombreuses îles au coeur. Des navettes-ferries les desservent. On hésite à aller sur la plus proche passer la soirée. Finalement trop de vent et trop froid. Les polaires sont à l'hôtel. On va rester dans le quartier du port. De superbes voiliers sont à quai. Un peu plus loin les stands d'attraction des sponsors de la Volvo Ocean Race... course de grands monocoques (quasiment tous identiques) en équipage (8 ou 10) et escales autour du monde... Groupama de Franck Camas participe. Provisoirement 2ème. Le lendemain midi ils partent tous pour le Brésil en passant par le mythique Cap Horn !

La St Patrick bât son plein. On se jette dans un resto, protégé du vent. Bof... on mangeait mieux dans le camion ! On attend une plombe d'être servis et c'est pas bon. Sont pas doués ces anglo-saxons... à part pour les muffins !

 

Day 24

Finalement on a bien dormi. Au petit matin... 9h... grand nettoyage autour des bars... quelques noctambules rentrent encore en chaloupant... Breakfast dans un chinois... Emplettes... Le taxi nous attend à midi. On est à la fois content d'aller chercher la chaleur plus au nord et un peu nostalgique d'avoir rendu le van. On avait pris nos habitudes... et fini par s'y sentir très bien. Comme quoi pas besoin d'un palace pour couler des jours heureux !

1h à tuer au duty free... on regarde mais on n'achète rien... pourquoi faire ? Un groupe de maori chante le départ des enfants... embrassades... c'est très émouvant.

Kiwi... c'est fini !

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 05:19

Day 13

La vie n'est pas toujours rose dans le camion !

On vous z'a pas dit... depuis sans doute le 1er jour... il est infesté de puces ! Un héritage des campeurs précédents... En attendant... ces adorables petites bestioles sauteuses s'en donnent à coeur joie ! Au début c'était 2 ou 3 piqures au petit matin... mais à présent c'est une réelle infestation. Et pis c'est pas juste... je mène largement 50 piqûres à 12 ! Une branlée... Ca commence à gratter de partout, il est grand temps d'envisager une solution radicale, direction le véto de la ville. Achat d'une petite bombinette à dégoupiller (du style on calfeutre toutes les issues, on laisse les bestioles mariner pendant 2h dans ce bon jus et on aère à fond une bonne heure... Résultat garanti (j'ai déjà testé à la maison in the past) !

« Opération puce » prévue le soir même !

Entre temps, visite du Queen Charlotte Sound ! Ca ressemble à la Tasman Bay en plus découpé, en plus sombre. Là aussi on pourrait prendre un bateau-taxi et rester quelques jours à longer la côte en parcourant la forêt. Comme au sud de l'île du sud, les passes sont très étroites et les vallées marines abruptes et profondes... On parcourt une seconde baie. La route est très très étroite, le plus souvent de terre et de cailloux... heureusement, pas un chat !

On quitte à regret. On aurait bien aimé poser le van une journée mais on a réservé la traversée pour l'île du nord le lendemain matin. Et puis, il y a les puces à éradiquer ! Pendant que les bébêtes meurent, il faut laver tout le linge. Donc... camping obligatoire !

Le camping où nous nous installons est au bout de la ville. Ca souffle, un vent terrible, une petite tempête (on imagine la traversée le lendemain matin !) ! Quelques personnes, plutôt des habitués... pas un touriste, bizarre... Un pont survole l'extrémité du camping... presque au-dessus de l'endroit où nous sommes installées... Soudain un bruit sourd, qui s'amplifie en vacarme... on est obligé de se boucher les oreilles... un train avec une trentaine de wagons nous survole au ralenti... on en est quitte pour une belle frousse ! Quelle idée d'installer un camping sous une voie ferrée ! Vraiment charmant !

Les puces ne seront bientôt plus qu'un souvenir ! Le temps de tout faire, on prépare à dîner à 11h du soir ! En attendant on consomme de l'Internet. Nuit courte, on doit être dans la queue du ferry dès 9h !

Goodbye Charlotte !

 

Day 14

Le vent violent a soufflé toute la nuit. Il n'a pas baissé d'intensité au lever du jour... conséquence... le ferry est annulé ! Plus prudent. Départ suivant prévu à 13h. On poireaute dans un café en espérant l'accalmie. Quelques marins, bonne ambiance.

Finalement, ce petit contre-temps supplémentaire nous fera accoster à Wellington vers 17h. Wellington, fief des... je vous le donne en mille... des Hurricanes... of course ! Plus le temps de faire grand chose, même dans cette « grande » ville (pas si grande, Auckland est 10 fois plus étendu) les boutiques ferment tôt. Boutiques, bureaux et rues se vident en une heure. Selon le principe des vases communicants, quelques pubs du centre se remplissent d'autochtones, les touristes quant à eux arpentent plutôt les quartiers plus vieillots (et la fameuse Cuba street). Les touristes et beaucoup de jeunes aussi... c'est moins huppé que dans le quartier des affaires. On se promène, malgré le vent et la température qui dégringole avec l'arrivée de la nuit. Petit arrêt dans un bar animé pour s'enfiler un verre de sauvignon blanc.

Ce soir, on oublie le camion... resto ! On trouve un endroit très accueillant tout près de Cuba street. Une maison rouge brique avec des plats simples et savoureux et une free wifi connexion ! On s'éternise un peu en papotant avec un couple de néozélandais... le mec est romancier, rien que ça ! Il écrit mais n'en vit pas, c'est sa femme (archi) qui fait bouillir la marmite. On discute de tout et de rien. On pose beaucoup de question surtout... les petits curieux... dans le van on n'est pas beaucoup informé, alors on se rattrape !

On rentre au camion à pas d'heure. Quasi impossible de dégoter un endroit sympa en pleine nuit. A la sortie de la ville, la route du bord de mer est très très fréquentée. Nuit bruyante.

3 h de calme à tout casser !

 

Day 15

Réveil vaseux. Temps ensoleillé mais pas longtemps... vite médiocre, brumeux... ça bruine même. On tit déjeune et on prend la douche sur un parking en face du musée Te Papa !

Très beau musée, architecture et présentation. Sympa. Surtout faune et flore, c'est l'essentiel de leur patrimoine. La culture maori aussi. La section art « occidental » traditionnel et moderne... peintures et autres... prête à sourire. On oserait à peine exposer la plupart de ces oeuvres dans la maison des assos de Cagnes sur mer... ville culturellement sinistrée, c'est bien connu.

Zealandia... ou la nature reproduite dans un grand parc de quelques hectares... et il était écrit qu'on pouvait voir des kiwis... mais de kiwis à cette heure walou ! Ces animaux imaginaires dorment soit disant à ailes fermées. Ils sortiraient à la pénombre... la nuit !

Route vers le nord, destination Napier. On craque quelques km avant la nuit profonde... et avant Hastings et Napier...

2ème nuit bruyante d'affilée, sous les arbres, non loin de la route nationale. Les camions circulent non stop toute la nuit !

 

Day 16

Réveil matinal. On entre dans Hastings... Bof ! Plein de vieux. C'est le Menton néozélandais. Le maire doit sponsoriser le business des fauteuils électriques (que son frère doit tenir). Il y en a plein les trottoirs, avec plein de petits vieux dessus ! On ne s'attarde pas.

Ville suivante et voisine, Napier... Yes ! Enfin le ciel se découvre totalement... il fait beau, il fait chaud ! On revit. On se délecte un long moment sur la terrasse servi par une jeune bayonnaise qui, BTS en poche, visite l'Océanie en travaillant... Et là où ça fait mal c'est qu'elle s'aperçoit que sa maman et moi avons fréquenté la même école entre seconde et terminale ! Bonjour à sa maman...

Choix d'itinéraire... on délaisse le « cap est », trop à l'est, et le beau volcan de l'ouest, trop à l'ouest... pour un replis vers le centre et ses montagnes. Direction le sud de Taupo... et ses célèbres volcans enneigés (l'hiver !)... on arrive dans le pays du Mordor, pays de la nuit éternelle, là où l'anneau doit être détruit...

Nuit en territoire Mordor, une station de ski à 1600m d'altitude... pas âme qui vive (pas même un kiwi !) dans un périmètre de plusieurs km... et un brouillard à couper au couteau.

C'est pas joyeux joyeux, limite lugubre mais on est peinard !

 

Day 17

Non seulement on n'a pas eu froid mais en plus c'était d'un calme. Le brouillard s'est un peu dissipé et on entrevoit le Mordor ! C'est noir, lugubre, ensorcelant. Entre le brouillard qui s'est à nouveau levé et la pluie qui commence à tomber, on hésite un peu sur la route à suivre ! Finalement on abrège les km planifiés, direction Rotorua... ses traditions Maori, ses sources d'eaux chaudes et ses geysers !

Petit accrochage sur le parking avec la voiture d'un tit Suisse. Virage coupé trop court... aile avant touchée. Toujours aussi adroit, toujours aussi distrait. Je me confonds en excuse... Comme on a pris toutes les assurances possibles... pas trop de souci !

Visite du site avec un jeune maori, qui marche en roulant des mécaniques mais s'avère finalement très cool et plein d'humour.

On se mouille, que dis-je... on se trempe... mais on est heureux car pour la 1ère fois de notre vie nous venons de voir... 2 kiwis ! Dans la pénombre, sans faire de bruit... mais ils sont si mignons que Younette a envie d'en ramener un à la maison ! Ce qui n'a pas échappé au maori qui la surveille du coin de l'oeil !  

Les geysers aussi sont superbes. Entre les dormants (marmites d'eau bouillante, piscines thermales et boue qui fait des blop en fumant) et les actifs... on y passe 2 bonnes heures... dont une entière à attendre l'éruption du plus gros geysers (30-40m de haut)... pour rien ! Du coup on retourne voir les kiwis (en douce) en se glissant dans un autre groupe de visiteurs...

On dort dans un camping non loin des thermes... le camping c'est un peu la routine... lavage, séchage du linge, nettoyage sommaire du camion, cuisine... et voilà ! On préfère largement se poser n'importe où, surtout quand c'est beau, et n'avoir personne autour !

 

Day 18

Il a encore plu toute la nuit et ce matin... il pleut encore ! C'est bien vert la NZ !

Petits dégâts de l'accrochage d'hier à réparer. L'embout d'évacuation des eaux usées a été arraché. Il y a en tout et pour tout 2 vis cassées à retirer de l'habitacle et à remettre... Halte à l'atelier d'une concession...pas le temps... ils nous adressent à un petit garagiste au bout de la même rue... on est les 3èmes à attendre et ça n'arrête pas d'arriver... le mécano stresse... je lui explique le problème. « I should be able to fix it » me répond-il... mais il faut attendre. On attend donc notre tour... qui finit par arriver. Il se penche sur le problème pour finalement m'annoncer qu'il ne peut rien faire pour moi et qu'il me faut un « engineer » pour enlever les 2 vis qui sont cassées à l'intérieur ! Un ingénieur pour 2 vis ? Lui dis-je ! (bien répondu non ?) Au début j'ai cru mal entendre... mais devant l'air désolé du garagiste... fallait surtout pas l'accabler davantage... Recherche du fameux ingénieur sauveur ! La concession m'en indique un... 3 rues plus loin... Bonjour... rebelote... explications... « Désolé mais j'ai beaucoup de travail et pas le temps de m'occuper de vous avant demain matin ! » Il a l'air sympa... j'insiste et pleurniche un petit peu... lui répète qu'il en a pour 1/2h à tout casser... 2 petites vis de rien du tout... blabla... il finit par céder... 2 coups de perceuse pour dégommer les vis, 2 rivets tous brillants, tous neufs à la place... Montre en main ça lui a pris 15mn ! N'empêche qu'en NZ il faut être ingénieur pour pouvoir taquiner la perceuse ! Quand je vais raconter ça à mon garagiste préféré... il va peut-être mourir de rire !

Finalement on se sent bien à Roturoa (en terre maori)... et si on allait au Polynesian Spa ! Les résurgences extérieures d'eaux soufrées sont canalisées pour remplir des piscines dont les températures varient de 38 à 42°. 38 c'est déjà très confortable... il fait bon... mais 42 ! Là c'est vraiment chaud... au bout de 5 mn la peau devient rouge, on transpire... Au bout d'une heure à ce régime, on devient tout mou... tous nos gestes deviennent lents, décomposés.On sent l'oeuf ! On agit au ralenti. Hyper zen cet endroit... Avant de repartir... une petite sieste s'impose... on s'endort sans effort...

Dans l'aprem, direction « The Bay of Plenty » et le Mont Maunganui. Là c'est la côte d'Azur néozed... maisons luxueuses, Porsches dans les rues... Des surfers blonds partout dans l'eau. Pas tous très doués... On se balade sur une presqu'île, on bulle un peu sur la plage... mais y a toujours du zef et on n'arrive pas à se mettre à l'eau ! 4 filles balèzes s'entraînent avec un barreur-gouvernail-maître nageur sur une espèce de grosse barque à rames... à remonter les vagues, souquer ferme quelques centaines de mètres et revenir par le même chemin en surfant les vagues avant de revenir à terre en sprintant ! Sans doute un sport de la high society !

On file au nord en toute fin d'aprem. Dodo à Waihi Beach sur une superbe plage face à la mer ! Et toujours un vent de folie !

 

Day 19

Lever de soleil au surfer's paradise ! Livouille est tout excité, il sort prendre des photos. Je traînasse... encore toute endormie.

Après un petit moment de réflexion, on choisit de foncer vers le nord, bien au delà de Auckland. Ca fait pas mal de km à avaler dans la matinée... mais j'ai très envie d'aller au nord. Ah mais... qui c'est qui commande à la fin ?

Auckland, « la » grande ville du pays est longue à traverser (40 à 50km). Direction Whangarei, 150km plus au nord. On quitte ensuite la route n°1 pour filer vers Helena Bay. On retrouve le même genre de baie que nous avions rencontrée le 1er jour autour d'Akaroa. L'océan dans la baie est très calme, d'un bleu soutenu, le sable vraiment noir. Avec l'herbe verte et rase sur laquelle nous sommes posés, les contrastes sont très beaux. On pique-nique sur la plage d'Oakura... riz parmesan avec « bacon and eggs »... ne reste plus grand chose de comestible dans le van ! L'endroit est superbe et très paisible. On somnole un peu...

En remontant jusqu'à Russel, les criques se succèdent. Au milieu des baies, des centaines d'îles... the « bay of islands » ! Plaisir des yeux. Par contre les vans ne sont pas les bienvenus, comme dans tous les coins un peu chics. Impossible de trouver un endroit où se poser, on prendra donc le ferry... de nuit... pour Waitangi (le bled d'en face) !

On roule, il fait nuit noire et tout d'un coup... une voiture arrêtée à un stop... qui ne démarre pas... bon, on la double pour se retrouver... nez à nez avec les flots sombres... à deux doigts de se jeter à l'eau ! C'était le départ du bac ! On se calme et on se range patiemment derrière la première voiture. Le conducteur se marre ! Il avait cru au grand plongeon... On discute un peu avec lui en attendant le ferry.

Pas beaucoup mieux en face... nuit calme sur un parking payant. Rien trouvé d'autre dans les environs ! Rencontre avec un jeune cévenole solitaire qui vient de se farcir 3000 bornes sur son vélo ! Un fou, un Mazan... un sportif ! Là... il prend quelques jours de vacances... son vélo démonté dans une voiture de loc !

 

Day 20

Petit matin sur le parking... il bruine.

Direction Kerikeri, arrêt Internet au Posh Nosh, petit café où les muffins et les cookies sont délicieux. Ils vendent aussi des rillettes au foie gras de chez...Labeyrie ! Les pauvres...

Au nord, les baies sont différentes, moins ouvertes sur la mer, plus étalées, bordées de mangroves.

On atteint la « Ninety mile beach » qui se prolonge d'une seule traite jusqu'à la pointe extrême nord de l'île... Reinga. C'est un peu la plage des Landes (quoique, entre Bayonne et Arcachon, elle est largement plus grande) avec des dunes moins élevées et un sable moins fin (non mais !) et pour continuer dans les comparaisons foireuses... on peut apercevoir vers le sud... une pseudo dune du Pyla (en moins imposante) !

Pas grand monde sur cette plage... à part une multitude de têtes de poissons crevés... et des autochtones qui déroulent un immense cerf-volant.

On s'offre une nouvelle balade en bac entre Kohukohu et Rawene. Ce coup-ci... il fait jour ! Arrivée à Opononi où on espère bien manger des langoustes, mais non... c'est une fausse information, il y a juste des marlins par ici et de toute façons, le resto était fermé.

Ce sera donc des pâtes, mais cuisinées face à une immense dune de sable blanc (une autre) de l'autre côté de la baie, c'est magnifique. On se dit qu'on a beaucoup de chance de trouver des endroits comme celui-ci où passer la nuit.

La nuit est très claire, le ciel est limpide, à part Orion, que je sais repérer (dans l'hémisphère sud il a la tête en bas), je ne reconnais aucune constellation, impossible de trouver cette fichue croix du sud !

La nuit est fraîche dehors... ça faisait longtemps !

 

Day 21

Ciel d'azur au lever ! Le frigo est en rade et on n'a plus d'eau chaude … Ce n'est pas la 1ère fois mais les 2 en même temps ça devient râlant !

Premier arrêt au dessus des passes de « Hokianga Harbour », c'est magnifique, oui je sais je me répète mais que dire d'autre ?

Direction la forêt de Waipoua, où on annonce de gros Kauris. Ah oui, fichtre qu'il est gros ! Et haut !

Impressionnant ! 17 m de circonférence, 50 m de haut, 2000 ans : belle bûche !

Les forêts néozélandaises sont vraiment superbes, les fougères toujours, les kiekie, et maintenant ces mastodontes ! De petites balades nous amènent plus loin au pied d'autres spécimens presque aussi impressionnants.

Petit détour vers Wangharei pour changer la batterie qui ne charge plus et serait à l'origine de nos petits soucis, on retraverse Auckland direction Kawakawa bay pour passer la nuit. On trouve une fois de plus un petit emplacement au bord d'une baie pour y passer la nuit. Paisible.

 

Day 22

Ce soir y a match ! Une rencontre de super 15 entre les NZ Chiefs d'Hamilton et les aussies Brumbies (chevaux sauvages) de Canberra !

En attendant, cap sur la péninsule de Coromandel ! On était vraiment peinard sur notre petit bout de plage de la nuit... personne n'est venu nous embêter... à part un cormoran et un martin pêcheur ! En début de péninsule, une bourgade moyenne Thames... on s'arrête un petit moment pour consulter nos mails. Beaucoup d'ostréiculteurs. Pays des huîtres... et des moules aussi. On les goûtera un peu plus haut avec un petit verre de sauvignon blanc... Très grasses (on n'aime pas trop !) et sans ce goût d'iode qu'on apprécie tant ! Ils les rincent sans doute longtemps dans des bacs d'eau douce avant de les ouvrir... à l'américaine... si bien qu'elles n'ont plus goût à rien ! Très décevant...

Après le verre de blanc... bonne ambiance dans le camion... ça chahute ! On chante !

La route ouest de la péninsule longe la côte sur 30km à quelques centimètres des flots... on traverse quelques villages paisibles... Au large des nuées (plus d'une centaine) de petits hors bords sont alignés autour de parcs à huîtres nous a-t-il semblé à la jumelle ! Ils les achètent sur place, les élèvent ? Chacun son rang ?

A l'est la route est sans intérêt particulier... faut dire qu'après 3 semaines, seul le sublime nous fait encore vibrer... les paysages rencontrés étaient tellement époustouflants !

On évite de peu une panne d'essence et on file sur Hamilton distant d'une petite centaine de km ! Le match est programmé à 19h30... et avant on voudrait passer réserver un camping... et casser une tite graine... les huîtres ça fait lège dans nos estomacs !

Hé bien un peu plus... et sans une inspiration soudaine de ma chérie... on regardait le match à Hamilton devant la télé ! En chemin... « Il s'appelle comment le stade ? ». Ben, Waikato je crois... on a vu la semaine passée, il est en plein centre ! Oui mais là sur les billets c'est marqué location : « Bays Stadium à Mt Manganui !  

OK !!! Demi-tour et nouveau départ pour le match déporté 100kms plus loin ! Tout va bien, on a le temps... on arrive à l'heure. Y a du monde mais c'est pas plein, loin de là ! Match de milieu de tableau mais ça joue bien ! Structuré, rapide, ça enchaîne bien... manque la petit étincelle de folie... à la bayonnaise ! Un peu d'anti-jeu pour étouffer des actions chaudes. Les pénalités font le score. Une seule de manquée de tout le match... sur le poteau ! Ca s'anime en toute fin de match... 3 essais dans la foulée... les Chiefs gagnent ! L'ambiance est bon enfant mais pas transcendante... on se croirait à la kermesse... les gosses jouent sans suivre le match, les gens s'enflamment parfois sur des erreurs de jeu, ils n'hésitent pas à passer 20mn pour chercher bières, saucisses et frites... au risque de louper les plus belles actions ! Pas vraiment des aficionados ! Surprenant !

En quittant le stade, les campings sont fermées. On s'installe en bordure... empruntant le « power » ! Demain matin on devra nettoyer le van avant de le rentre à Auckland en milieu de journée !

On l'aimait bien notre camion !

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 10:39

Day 11

Le parc Tasman n'est pas accessible par la route mais par des sentiers ou par la mer. Il s'étend sur une cinquantaine de kilomètres le long de la mer... des baies et des plages de sable blanc se succèdent. Un « bateau taxi » vous dépose sur une des différentes plages et vous reprend le soir sur une autre, et entre les deux... petite (ou grande) balade dans la forêt.

Debout 7h, un peu nuageux certes mais rien ne nous arrête ! Rassemblement sur un parking, on s'installe dans un petit hors-bord hissé sur la remorque d'un tracteur, on enfile des gilets de sauvetage et nous voilà partis. Le guy-pilote explique avec un accent rocailleux les réjouissances à venir... à 2 on arrive à peu près à comprendre qu'on part, pour le reste... Mé keskiladi là ?

Mise à l'eau, notre tracteur nous laisse... the guy met les gaz et nous sautons de vagues en vagues. Ca l'amuse beaucoup ! Livouille grimace et cale son dos... Parmi les marins... certains vont camper plusieurs jours, d'autres faire du kayak de mer, d'autres comme nous, se balader et les plus fainéants font l'A/R retour en bateau-taxi... Cormorans, phoques, fous, sternes... Ah bon ? Des phoques ! Serait-on blasés ?

On nous laisse sur une plage tels des Robinsons (ou des Khô Lantais pour les vrais aventuriers !)... Bon... pas tout à fait quand même, notre sac est bourré de muffins ! Sieste et marche forcées nous attendent.

Au détour d'un chemin... je vois Mayoune qui apostrophe un petit jeune, la trentaine avec un gros sac à dos... « Tiens... salut Benjamin ! ». Ah ben ça alors... et le jeune qui lui fait la bise et tout... Le fils de copains palois qui crapahute en solitaire trois mois entre NZ, Australie et Thaïlande... Estonish nein ?

En fin d'aprem, départ sur Nelson. Ville morte. Dégustation de grosses moules rôties au village suivant, Havelock, capitale du lamellibranche néozélandais. Village mort lui aussi. Nuit noire, lugubre. Plus d'essence. Refuge dans une rue transverse d'une petite bourgade.

Demain... fera jour !

 

Day 12

On descend sur Kaikoura. Voir des baleines et nager avec les dauphins. Heu ! On se renseigne pour les baleines. Promène couillons pendant 3h au large de la baie... cher et rasoir... Et personne ne propose d'aller nager avec les dauphins ! Ceci dit l'eau a l'air glacée...

On va se promener au bout de la péninsule... à pied. L'aller par le haut de la falaise pour essayer d'apercevoir des baleines, avec Youne alias « oeil de lynx »... et une bonne paire de jumelles... why not ? On voit bien les bateaux qui tournent tous en rond au même endroit avec plein de remous autour mais on est un peu loin pour en distinguer davantage.

Retour par le bas de la falaise au milieu des phoques et des oiseaux (pour changer un peu !)...

Et devinez quoi qu'on voit en repartant ? Un petit truc sympa sur le bord de la route genre camion pizza qui propose des « crayfish » (langoustes) grillées... on choisit la bête et on déguste... avec une assiette de coquilles St Jacques pour patienter ! Miam, que c'est bon... sans doute meilleur que de courir après les baleines ! Il manquait tout de même un petit sauvignon blanc pour l'accompagner... on n'en avait plus dans la camion... faute !

On traîne un peu en partageant la table et discutant avec un couple d'australiens puis retour sur Picton pour la nuit. La ville est très jolie et semble un peu plus vivante que ses voisines. Quelques troquets habités non loin du port. On voit les bateaux, petits et gros, entrer et sortir. Un peu d'Internet...

On trouve un promontoire pour passer la nuit avec une très belle vue sur le Queen Charlotte sound (le plus beau mini « fjord » du nord de l'île du sud)... et c'est pas que parce qu'il s'appelle Charlotte ! Il se serait appelé Margaux... c'était pareil !

 

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 09:44

Day 9

Toujours Cap au Nord, toujours du vent. Pays de la jade, Hokitika. Perso... je préfère les Lapiz Lazulis et au Chili... je l'avoue... j'ai déjà craqué ! On longe la côte ouest sur la mer de Tasman, c'est très sauvage et grandiose, peu ou pas de hameaux. Les falaises sont hautes, découpées, déchiquetées, le sable est noir, volcanique. Et des fougères, des fougères et encore des fougères ! Le vert de leur feuillage évolue selon la luminosité. Livouille est aux anges ! Rahhhh, lovely ! Les palmiers commencent à apparaître, c'est bon signe, vais-je bientôt quitter ma polaire ?

Le vent a chassé les nuages, il fait très beau. On regrette de ne pas avoir eu ce temps hier quand on s'est faufilé entre la côte et les glaciers... à travers la forêt. On aperçoit toujours des phoques par-ci par-là, des panneaux indiquent la présence de pingouins... mais pas l'ombre de la plume d'un. En parlant de plumes, c'est à se demander si les kiwis existent vraiment, tant ils se font discrets... comme Ste Thomas je reste sceptique... à moins que finalement en coupant le bec et les pattes ce sont ceux que l'on trouve aux rayon fruits et légumes des supermarchés, mystère ? Désolée...

Des panneaux indiquent des pancakes rocks (pour les connaisseurs, des limestones façonnés par l'érosion éolienne et marine), on fait la petite balade indiquée, c'est joli, toujours venté !

Notre journée est ponctuée de balades le long de la mer à regarder les phoques se prélasser au soleil. Tant qu'ils sont là, suis pas prête de me baigner, moi ! On se fait un petit picnic et une sieste ! Zen …

Direction Westpoint, pas grand chose à voir, pas de freecamping, on poursuit 30km toujours vers le nord jusqu'à un point de stationnement autorisé, à Hector, petite ville minière. Il fait presque nuit. On apercevra le lendemain, tout près de notre parking, l'usine et ses nacelles chargées de charbon qui descendent de la montagne. Les néozélandais ont refusé le nucléaire, et malgré le vent toujours présent, il n'y a pas beaucoup d'éoliennes... ils sont certes peu nombreux mais ne s'éclairent pas à la bougie. Où sont leurs centrales électriques ? Mystère...

Soupe chinoise et au dodo (un peu moins froid que d'habitude !) à quelques mètres de la mer, les dauphins d'Hector se baignent au large mais ne se montrent pas.

 

Day 10

Le vent de la nuit a chassé les moustiques et les nuages, le soleil est radieux !

P'tit dej, p'tite douche dans le van – on est bien rodés maintenant et nous voilà repartis !

Direction Murchison, la route tournicote de tous les côtés. On remonte le cours d'une rivière marron mais très jolie malgré tout. Picnic et sieste... là aussi on est rodés ! On prend vite de petites habitudes...

On rejoint la côte nord à Motueka, on va vers où ? On ne sait pas trop, depuis le début, on avance au feeling... Petit coup d'oeil sur le guide (Lonely Planet, à déconseiller… y a vraiment pas grand chose d'intéressant à l'intérieur. Belle présentation mais très succinct ou sans grand intérêt). Direction le parc national Abel Tasman. Arrêt sur la plage de Kaiteriteri, des cahutes proposent des balades en bateaux-taxis vers les plages au nord, ça à l'air sympa, on continue vers Marahau, histoire de voir. Là aussi, balades en bateaux-taxis au programme. Départ matin à 9h, on verra en fonction du temps !

Pas de free camping, donc motor camp à côté de la plage. Un petit groupe nous berce de sons folk avant le dodo... Ah oui... petit filet de boeuf et champignons au barbeuq tout de même !

Pas eu froid du tout cette nuit !

 

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 11:14

Day 1

Aéroport d'Auckland, on glande en matant les indigènes... Notre vol transpacifique est arrivé en avance (vents favorables) alors que 7h d'attente se profilaient déjà. Pas de place sur le vol matinal de Jetstar. Les maoris sont vraiment impressionnants. A la télé on se sent protégé, sur place c'est beaucoup moins confortable. On essaie de ne pas se faire remarquer.... des femmes surtout ! Elles ont des tatouages sur la lèvre et au menton... à rendre un bouc malade de jalousie !

Problème mécanique sur l'avion, arrivée à Christchurch (domaine des Crusaders !) en retard. Personne ne nous attend à l'aéroport. Pourtant on avait donné notre numéro de vol au loueur. On appelle, ils viennent.

Le camping car a fait son temps. 220000Km au compteur. Pas du tout celui escompté, mais on n'a guère le choix, alors... on se tait et on prend. Etat des lieux sommaire. On se couvre d'assurances (option all included)... et nous voilà partis ! Direction Akaroa, au sud-est, dans la péninsule de Banks. Ancien cratère volcanique bien érodé. A peine arrivés, un vrai déluge. A l'arrière les affaires sont un peu trempées... En plus le van fuit ? Non... les écoutilles étaient mal fermées. On se réfugie dans un camping sur les hauteurs. Repos bien mérité... on respire enfin après cette longue étape de bien plus de 24h...

Fait pas chaud !

 

Day 2

Il fait même froid. La vue depuis le pissou matinal est splendide. Le ciel est limpide, nettoyé. On doit libérer les lieux à 10h. C'est tôt quand on est en vacances et qu'on aime glander un peu le matin... mais va falloir s'y faire, la contrainte est la même dans tous les campings du pays !

On visite la bourgade. Le port, la plage... les coquilles pullulent, les huitriers se régalent. Petit marché improvisé dans un recoin. Les gens vendent chacun une babiole : salades, courgettes, fromages, confiotes, muffins... On déguste un café à faire palpiter des heures le coeur d'un italien endurci. Imaginez un ristreto pur jus servi dans une grande tasse à expresso ! Un bateau de croisière australien est ancré... 3500 touristes à bord. On discute un peu... et on décampe vite !

Le camion est très mal suspendu (on a l'impression de conduire une deudeuch) mais le moteur tourne comme une horloge. Au bout d'un moment on l'a bien en main.

La baie d'Akaroa c'est le cratère de l'ancien volcan. Il s'est ouvert légèrement pour donner un accès à la mer. Tout autour, les flancs, coniques, avec régulièrement l'écoulement des eaux qui creuse de petites vallées avec des échancrures longues et étroites au bout. On descend sur 2 de ces vallées, Lebons bay et Little Akaloa... Elles se ressemblent... plages de sable gris. Un petit hameau, de très beaux arbres et une quiétude, une douceur de vivre. Paisibles.

De gros paquets d'algues tubulaires très étranges faisant penser à des bêtes éventrées dégueulant leurs boyaux. Ou à des aliens, pour les plus jeunes. En les frôlant on se demande si leurs longues tentacules ne vont pas se dérouler pour nous enlacer une cheville et nous entraîner... Non, on n'a encore rien fumé !

Direction le sud. On s'arrête dans une ville industrielle pas du tout touristique, Timaru. Le soleil se couche... on tournicote un moment avant de trouver un cimetière marin débouchant sur une petite plage tranquille. Le temps se gâte. On devait faire un crochet vers la montagne et le mont Cook le lendemain. Finalement on restera sur la côte. Direction plein sud.

 

Day 3

Ville improbable sur le chemin, Oamaru. On s'est arrêté une heure dans un backpacker du centre pour pianoter sur Internet. S'y déroulait la fête du village avec en point d'orgue un vibrant hommage au vélo de nos aïeuls. Immense roue à l'avant, toute petite roue à l'arrière. Selle perchée très haut. On y monte à l'aide d'un marche-pied à hauteur de la roue arrière. Une sacrée acrobatie. Défilé de ces engins dans les rues. Fanfare de cornemuses après le discours du maire. Population celtique en émoi (pas l'ombre du tatouage d'un indigène maori !). On se serait cru dans une petite bourgade écossaise ou irlandaise au début du 20ème siècle. Petite chance d'apercevoir des pingouins mais pas aux heures où nous y étions... sont encore moins matinaux que nous ces bipèdes là !

Direction Dunedin, territoire des Highlanders (normal on est en pleine Ecosse !). Grande ville (celte encore) plus au sud. On la traverse pour se rendre sur la péninsule d'Otago, à l'est. On longe la côte interne jusqu'à sa pointe, repaire d'albatros royaux. Grande falaise, leur allure  en vol est magnifique. On arrive à en suivre quelques uns des yeux pendant leurs longues envolées... et même à en photographier un.

Au retour nous repartons par les crêtes après avoir résisté à la tentation de se faire embarquer pour aller en minibus voir une plage avec des pingouins. Arnaque ou pas mais $50 chacun tout de même... On résiste ! Au détour d'un virage (nombreux), une plage superbe s'offre à nous très en contrebas. Début d'une longue balade à travers les dunes, d'une remontée de la plage pour contempler des phoques qui piquent un bon roupillon à son extrémité. Au dessus, sur la hauteur de la dune, un abri , un poste de guet. On entre. 5 ou 6 personnes sont déjà là. Ils observent un pingouin à yeux jaunes (et pattes roses) qui rentre de sa baignade et regagne tranquillement son repaire bien en haut de la falaise. Génial. Nous sommes aussi émerveillés que deux gamins. Et chapeau le pingouin ! Non mais... avez-vous déjà essayé la marche en montagne avec des palmes aux pieds ?

Nous rentrons sur Dunedin et nous installons le long de la plage, en la surplombant. De belles vagues, quelques surfeurs s'amusent avant que le soleil ne se couche... on ne le voit pas tomber, il se couche sur la côte opposée. Nous sommes au sud-est de l'île !

 

Day 4

Le sud nous réclame, le sud nous attend. Direction Invercargill par les Catlins, des forêts originelles sur relief accidenté.

En quittant Dunedin, suite des terres agricoles rencontrées plus haut puis pâturages. D'un coup ça devient plus sauvage. La côte est plus hachée, ciselée, découpée. D'immenses plages désertes entre des éperons rocheux. Quelques phoques somnolent ou se baignent... Un pingouin est dressé à la limite de la plage. Il n'a pas bougé d'un pouce pendant le quart d'heure où nous sommes restés. Très belle balade dans la forêt primitive. Des fougères arborescentes de 10m de haut ou davantage. Inouï, jamais vu ça ! Les précédentes dataient des Antilles pour l'une, du cirque de Mafate à la Réunion pour l'autre. Ces dernières étaient bien naines comparées à ces spécimen là. Les chants des oiseaux (perroquets, perruches et un petit oiseau de rien du tout ressemblant à un rossignol qui surpassent tous les autres en variations mélodiques) complètent le décor.

Re plages superbes. Une forêt pétrifiée (les cendres d'une éruption ont recouvert les bois les transformant en pierre), on descend. Un bébé pingouin posé sur un rocher fait sa sieste. On dirait un gros ballon de rugby. Un peu plus loin on surprend les parents (1 petit mètre au garrot) qui sortaient de leur nid et se dirigeaient vers leur baignade du soir. Génial. On s'éclipse pour ne pas déranger. Le soir on trouve un camping vétuste et bohème au bout de la ville près de la plage d'Orami.

Un couple franco belge vivant à Barcelone sillonnent le pays avec leur gamin de 18 mois dans un petit van qu'ils ont acheté. Ils restent 4 mois en NZ puis filent 2 mois en Malaisie, là où la ie est moins chère... Il viennent d'où on va et comme on vient d'où ils vont... on s'échange les spots ! On les quitte le matin avec un brin de tristesse... se reverra-t-on ?

 

Day 5

On ne peut pas descendre plus bas, donc cap au nord, vers la montagne en passant le plus à l'ouest possible, en longeant les fjords... On se demandait si on allait s'y risquer après notre étape patagonne mais le couple rencontré la veille nous a décidé. On y va.

Des montagnes, des lacs. Deux bleds, Manapuri et Te Anau. Sont proposées des virées sur l'eau identiques à celles que nous avions « subies » en Patagonie. Non merci ! Direction Milford et son fjord vertigineux.... véritable cul de sac 120km plus loin, toujours au nord. On espère que ça vaut le coup ! C'est parti !

Les montagnes se resserrent, les sommets s'élèvent... les paysages deviennent plus alpins. Forêts de résineux, torrents... on se perd un peu dans des vallées qui s'entrecroisent. Un long tunnel et une longue descente sur l'entré du fjord. Nous y sommes. C'est à peu près dégagé mais le jour tombe vite. C'est effectivement très encaissé, un peu angoissant. On pensait camper comme des sauvages... impossible ! No overnight camping ! On s'invite dans le seul camping du coin. Pas accueillant. Quand on n'a pas besoin d'être sympa pour être plein... On s'installe à côté du torrent, on ne fait que passer. Une pluie fine tombe toute la nuit, se mêlant au flux sonore du courant.

 

Day 6

Le matin aussi il pleut. Pluie et brouillard se confondent. On n'y voit goutte ! On regrette un peu d'être monté si haut ! Heureusement qu'on a un peu aperçu le site la veille au soir. On comptait quand même s'y balader une demi-journée. Pas la peine de s'attarder, on serait étonné que ça se lève bientôt. Pas envie de passer la journée à attendre dans un troquet une hypothétique éclaircie... on file !

Longue halte déjeuner-Internet à Te Anau dans un café bien accueillant. Ses soupes délicieuses sont réconfortantes. On décharge nos photos, puis départ pour Queenstown en milieu d'aprem. Il pleut toujours. On ne regrette pas d'avoir fuit Milford. Le mauvais temps est général dans le sud.

Sous la pluie, on cherche un emplacement où poser le van pour la nuit. Finalement on découvre une winerie (quel heureux hasard !) en bordure du lac Hayes. On déguste deux millésimes de Pinot noir avec une assiette de fromages. En sortant il fait presque nuit mais on trouve à deux pas un petit emplacement très mignon près du lac. La tempête fait rage toute la nuit. Vent très violent et pluie.

 

Day 7

Le matin la pluie s'est calmée, le vent aussi. La neige est présente sur les collines alentours, c'est dire si la nuit fût fraîche... sans chauffage ! Younette a sorti le bonnet de ski (et les gants... si si ) !

Pas grand beau temps mais presque. On retourne visiter la ville, puisque la veille la pluie nous l'avait interdit... avant de filer vers Wanaka, plus au nord. Queenstown est à peu près à la même latitude que Milford, donc hier nous n'avons guère progressé dans notre remontée vers le nord.

Wanaka est beaucoup plus petite, plus intime, plus mignonne. Lacs et montagnes se disputent sur la photo, pour changer un peu !

On décide de prendre une piste (35km de graviers) jusqu'au pied du mont Aspiring et sa balade vedette, le « Rob Roy ». 3h de marche du genre « bavante » dans la forêt. Mayoune n'est pas complètement remise de sa bronchite... on écourte un peu sur la fin !

Arrêt camping... tout neuf et tout confort (avec même un spa !). Très bien conçu. On se régale d'un carré d'agneau mijoté avec de petites courgettes sautées et de quelques fraises en dessert... le tout acheté sur le petit marché en plein air du village 2h avant... et accompagné d'un petit cru du cru, on a un peu honte de baffrer ainsi devant nos jeunes voisins qui se con tentent de plats de pâtes et de hamburgers big fat ! Free Internet, rare dans ce pays (surprenant même... alors qu'en Amérique du Sud, le plus petit troquet du bled le plus paumé a son wifi !)! On arrive à avoir les enfants au téléphone... tout va bien ! Superbe journée ensoleillée (et bien ventée). Repus, sereins.

 

Day 8

Remontée vers la côte ouest et ses glaciers. Le temps se gâte. Balade sous la bruine mais encore une fois magique dans la forêt primitive. Toujours aussi grandiose. Les arbres couverts de mousses et de lichens prennent des formes humaines... les fougères simples et superbes. J'en suis presque amoureux ! Les différents étages de végétation, les broussailles, un second niveau qui culmine à 15-20m tandis que le sommet des plus grands arbres dépasse les 30 ou 40m. Son odeur est profonde, terreuse, un peu acre, décomposant les souches vieillies. L'humidité est maximale, constante... Quand il fait beau, on la sent sécher ! Aujourd'hui, le temps est vraiment pourri. On entre aperçoit les glaciers, Fox et Franz Joseph, entre deux couches de nuages. Les nuages bas, le ciel uniformément gris. Pouahh !

On s'échappe... on remonte en ne voyant rien ou si peu de la beauté des lieux. Damned ! On se range sur le bord d'un lac pour la nuit. La pluie s'est enfin arrêtée. Plat de pâtes, lecture collégiale et début de la sérénade moustiques ! Toutes les issues du camping car sont théoriquement fermés mais ils arrivent à passer quand même et en nombre... on en tue une dizaine... on se couche... impossible de m'endormir. Au milieu de la nuit, je pars chercher refuge dans le village suivant... une rue de traverse et dodo plus tranquille après avoir zigouillé le dernier... enfin j'espère ! Marianne est en pétard et j'ai droit à un... « tu nous emm... avec tes moustiques »... bien senti !

Encore un chasseur incompris...

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 10:22

Hé hop, 13 h de vol et nous voici en NZ. On pendouille toujours pieds en haut, tête en bas cette fois-ci à votre verticale : 12h de décalage horaire, pas facile pour utiliser Skype...

Le 23 février n'a pas existé... On a décollé le 22 vers 23h et atterri le 24 à 3h du mat et des brouettes. Nos diverses modifications de vol ne nous ont pas permis de changer notre correspondance pour Christchurch, on a dû attendre 8h dans l'aéroport d'Auckland... Un plaisir !

J'en profite pour vous donner quelques nouvelles de ma bronchite qui va mieux mais je vous laisse imaginer ce charmant voyage avec fièvre et toux ! Petite et costaude... mais quand même...

Nous récupérons le camping car qui nous promènera durant ces 3 semaines au pays des all blacks. (Ouh là là, keskisson gaillards les maoris... On a eu le temps de les admirer à l'aéroport... de sacrés beaux bébés! Et les filles... des monstres d'1,80m pour 100kg... Livouille se fait tout petit !).

Notre camping car, donc, n'est pas tout à fait à la hauteur de nos espérances... « un peu » vieillot et pas du tout automatique comme prévu, donc, en plus de la conduite à gauche, va falloir se palucher les vitesses au bras gauche aussi... un petit stage écossais à l'automne nous avait laissé imaginer que ça ne serait pas si simple...

Bon, nous voilà partis, vers le supermarché tout d'abord faire un petit plein de boustifaille puis vers Akaroa à 1h30 de route. On n'a pas trop dormi depuis... Valparaiso, c'était il y a bien longtemps ! Tiens, petite parenthèse : nous avons eu droit à notre tremblement de terre là-bas. Ca vient des entrailles, ça gronde beaucoup, ça vibre pas mal... mais rien n'est tombé. Finalement les maisons en bois et tôle ondulée, c'est du solide !

Vers 18h, on arrive à Akaroa sous une pluie diluvienne, un déluge de fin d'été. On trouve un camping sur la hauteur et on s'écroule. Demain (c'est quand demain, on est quel jour, quelle heure ? Douce fatigue, on dort... ), il fera sûrement jour, on verra bien alors où on est !

 

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 21:52

Dernier jour plus light à Valparaiso... Mayoune a fini par chopper une bonne crève... fièvre et toux à présent bien grasse agrémentées d'une voix caverneuse on ne peut plus sexy ! Bon... quelques octaves de perdus et le plein de médocs pour tenir le coup !

La veille on s'est malgré tout régalé dans le meilleur resto de la ville... le Concepcion, quartier Concepcion... un régal de cuisine locale ! A prix très doux... comme partout au Chili.

Y a bien un autre resto qu'on aurait testé... pour le fun... c'est le "filou de Montpellier" ! Presqu'un pléonasme... et... enfin... un qui ose l'avouer ! Les initiés comprendront !

La maison de Pablo Neruda (la Sebastianne) est un régal d'un autre genre. Tout en empilage de pièces et en recoins, chaque pièce offre une vue à 180° (et au-delà) sur la baie... il vivait sur l'eau au milieu d'objets hétéroclites qu'il avait déniché de ci de là. Un marin à quai... Bella vista y bella vida... sans d'autre souci apparent que de travailler ses « palabras » et de converser et festoyer avec ses amis !

On traîne un peu dans le quartier en descendant sur le port... 2h de bus plus tard, nous revoilà à Santiago... prêts à survoler le pacifique... 13h encore et un jour théorique de perdu. On décolle le 22 au soir et on arrive le 24 au matin en NZ... Arrivée sans doute un peu galère. En anticipant ce vol on a perdu la correspondance matinale vers Christchurch. On va devoir attendre à l'aéroport de 4h à 11h du mat !

Le « camper van » loué est tout confort. On y passe 3 semaines pleines, c'est pas rien ! Du coup notre budget est un peu écorné... va falloir manger des nouilles... et piquer l'essence dans les réservoirs des copains !

 

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