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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 16:48

Que nous reste-t-il de tout ce temps passé à vadrouiller ? Qu'avons-nous préféré ? Avons-nous projeté de recommencer ? Où aurions-nous pu nous installer ? Questions sans réponses ou questions trop précises... réponses évasives ou réponses floues...

Difficile de faire ressortir un moment plutôt qu'un autre... un pays plutôt qu'un autre... un peuple plutôt qu'un autre... tous ont leur charme, tous ont de bons crus et de bons millésimes... tous ont des faiblesses, des carences.

Nous les avons tous engloutis un peu goulûment, sans trop prendre le temps de les laisser chambrer ou décanter... sans prendre assez le temps de les respirer, de les déguster posément, lentement, langoureusement. Avec volupté ou désinvolture. Voilà ce qui nous a le plus manqué... Prendre davantage le temps de ne rien faire, si ce n'est aller tranquillement s'assoir à la terrasse d'un café... sourire, observer... contempler...

Prendre aussi plus le temps d'échanger... non pas en entamant des discussions philosophiques dans la langue locale mais en allant provoquer des rencontres simples et joviales... comme nous avons pu le faire sur l'Ile des Pins et chaque fois que nous nous sommes un peu posés... Prendre le temps de connaître, de comprendre... Nous étions tellement déçus de n'avoir pas pu échanger un seul mot... ni sourire ni regard... avec le peuple aborigène. Comment susciter leur intérêt ? Comment provoquer une réaction ? Nous n'avons pas trouvé la clé, nous ne l'avons pas assez cherchée.

Le rythme de vie des peuples sud américains nous convient mieux c'est certain... nous aimons sortir ou traîner le soir, l'animation des centres villes, les petits commerces ouverts tard dans la nuit, les conversations, les gestes, les accents, les couleurs, la foule désordonnée des marchés, les contrastes, les odeurs, les trottoirs qui vivent et respirent... la profondeur ou la dérision des regards affrontant la vie et la rue en se moquant d'elles, en les défiant.

Le monde anglo-saxon est tellement plus prévisible, rectiligne, raisonnable. Programmé. Le jour n'est pas couché que les villes se sont vidées, leurs habitants ont disparu, ont regagné leur maison pour n'en ressortir qu'au petit matin... Seuls quelques pubs donnent encore pendant 1h ou 2 l'illusion de prolonger un échange... plus rite et consommation que communion. Les verres se remplissent, les bières se vident. Les bruits, le vacarme s'installent... mécaniques, sans surprise ni divertissement...

On a plus de mal à partager ce genre de festivités. Nous sommes latins, sans doute plus complexes ou plus critiques, plus tragiques ou plus dérisoires, différents...

Mais ce que nous a surtout appris ce voyage, c'est sans doute que nous pourrons repartir un jour ensemble, tous les deux. Nous vibrons souvent au même moment, sur le même rythme, avec un même regard. Le prochain ou les prochains nous entraîneront sans doute vers le Pérou, la Bolivie et le nord du Chili, ce désert d'Atacama que nous n'avons malheureusement pas pu visiter. Un cargo nous promènera peut-être ensuite quelques semaines en Polynésie... avant que la si vaste Asie ne nous aimante, ne nous gobe, ne nous englobe, ne nous enveloppe de son mystère... ne nous envoute... crainte et attirance confondues envers ces peuples si énigmatiques à une approche purement occidentale. Ce sont des voyages et des expériences à murir et à préparer...

Quant à aller s'installer là-bas, quelque part... loin, ailleurs ? Question aujourd'hui... oh combien prématurée !

 

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